Quelques infos sur le livre :
Bitch Planet, Extraordinary Machine
- Auteur : Kelly Sue DeConnick (scénariste) et Valentine De Landro (dessinateur)
- Serie : Bitch Planet
- Genres : Science Fiction
- Editeur : Glénat
- Collection : Glénat Comics
- Publication: 04/ 05/ 2016
- Edition: Broché
- Pages : 176
- Prix : 16,95€
- Rating:
Résumé :
Seule une vraie femme peut survivre à… Bitch Planet !
Le futur. Le monde est gouverné par le diktat des hommes. Les femmes qui ne se plient pas aveuglément à leur volonté doivent être « rééduquées ». À l’issue d un discours évangélisateur psalmodié en boucle dans leur sommeil, elles sont expédiées dans l’établissement auxiliaire de conformité, une prison pour femmes en orbite au-dessus de la Terre. Ces rebelles qui rejettent les règles masculines vont ainsi découvrir les joies de la vie carcérale dans cette boîte de métal que l’on appelle « Bitch Planet. »
Avis de BimboStratus :
Même si la phrase d’accroche du comics me fait grincer des dents (« Seule une vraie femme peut survivre à… Bitch planet ! »… c’est quoi une vraie femme au juste ?), j’ai beaucoup aimé l’univers décrit par les deux auteurs.
Le récit se passe dans le futur, on ne sait pas exactement quand. Le monde est dirigé par des hommes, pour des hommes. Bitch Planet est une planète-prison qui n’accueille que les femmes non-conformes, c’est-à-dire celles qui ne sont pas normales, qui ne correspondent pas à la norme imposée. Elles sont envoyées là pour des raisons diverses et variées, légitimes ou pas : agression, meurtre, naissance illégale, irrespect, Trisomie 21 ou pour le fait d’être une mauvaise mère, par exemple.
Ce premier tome est divisé en 5 épisodes, on suit l’arrivée de détenues sur Bitch Planet, leur présentation et la mise en situation pour l’intrigue principale : certaines détenues vont se voir proposer de créer une équipe de Duemila (sport aussi appelé Mégaton) pour participer à un tournoi. Qui ira ? En profiteront-elles pour tenter quelque chose ? Parallèlement on suit les intrigues politiques des hommes qui gouvernent, notamment ceux qui ont demandé que soit montée cette équipe.
L’histoire avance lentement, mais pour un premier tome ce n’est pas anormal, l’exposition le justifie. Il y a de la nudité frontale, de la violence et de la vulgarité mais rien d’excessivement choquant selon moi.
Les personnages sont très diversifiés, en ce qui concerne leurs caractères bien sûr mais aussi au niveau de leurs corpulences, origines ethniques et orientations sexuelles, ce qui est assez rare pour être noté et encensé. Le dessin n’est pas désagréable et colle avec le ton de l’ouvrage. La charte graphique est cohérente et très sympa.
Chaque épisode débute par une couverture et contient une double page reprenant le logo « Bitch Planet » traité avec un style particulier. Entre chaque épisode il y a une page de fausses publicités satiriques. En fin de tome il y a une interview des auteurs, un dossier « Femmes féministes, féminisme et culture pop », des témoignages de femmes féministes et les couvertures originales des comics. Ce livre ne contient pas qu’une histoire et au final c’est un bel objet qui est proposé par l’éditeur.
Critique de la société de consommation et du patriarcat, Bitch Planet est une satire prometteuse. Les messages sonnent justes et tapent au bon endroit, j’espère que les auteurs passeront la seconde pour le deuxième tome, qu’on en sache plus sur tout ce petit monde.
Extrait :
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