Quelques infos sur le livre :
Pas si simple
- Auteur : Lucie Castel
- Série :
- Genre : Romance
- Editeur : Harlequin
- Collection : &H
- Publication : 22/03/2017
- Edition : Broché
- Pages : 288
- Prix : 12,90€
- Rating:
Résumé :
Quand une rencontre improbable dans un aéroport conduit à un repas de famille encore plus improbable.
Parce que, dans la vie, rien n’est simple, Scarlett se retrouve coincée par la neige à l’aéroport d’Heathrow avec sa sœur Mélie l’avant-veille de Noël.
Parce que, dans sa vie, tout est compliqué, Scarlett entre par erreur dans les toilettes des hommes et tombe sur William, un Britannique cynique et provocateur dont le flegme et le charme distingué sont ce que la Grande-Bretagne promet de mieux. Les heures d’attente leur permettent de faire plus ample connaissance et William leur propose alors de passer le réveillon dans sa maison, près de Kensington Street, le temps que le trafic reprenne. Une invitation en apparence innocente, mais qui va conduire les deux jeunes femmes au cœur d’un réveillon riche en émotions et en surprises de taille…
Pas si simple aborde avec intelligence et délicatesse les thèmes de la famille, du deuil, de l’amour et de l’engagement. Une comédie romantique pleine d’humour et d’espoir dont les valeurs universelles parleront à chacun.
Avis de TeaCup :
Je tiens à remercier les éditions Harlequin pour l’envoi de ce SP.
Je me demandais ce qu’allait donner ce roman, le résumé était assez long et semblait en dire beaucoup, c’est bien le cas, mais c’est plus l’intérêt de comment ça se passe que de savoir ce qui va se passer je dirais, donc ça ne m’a pas dérangé outre mesure.
Le roman lorgne à mon sens du côté des comédies romantiques à l’anglo-saxonne, déjà le cadre est anglais, un héros anglais, l’humour, le côté comédie film hollywoodien… on sent l’inspiration. Après j’ai trouvé intéressant de voir le mélange comédie romantique, comédie de famille déjantée qui tourne mal.
Il y a une bonne dose d’humour, les personnages arrivent de manière progressive et sont donc décrits avec soin, plus dans le caractère que physiquement, mais on n’est pas perdu pour autant. La sœur de l’héroïne, personnage fantasque psy « partie » « sans filtre » mais clairvoyante détonne un peu, des fois j’ai trouvé cela un peu toomuch, mais globalement ça sort de l’ordinaire et on s’attache bien au personnage.
L’héroïne a un caractère assez courant dans les romances actuelles, sûrement car bon nombre de femmes modernes s’y reconnaissent avec une blessure passée qu’elle tente de cacher derrière une bonne dose de cynisme et un arsenal de défense costaud. Sûrement parce qu’on a aussi un peu marre des héroïnes trop naïves, gentilles, bonne poire. Là Scarlett a le répondant qu’on attend de son nom (qui vient bien de Scarlett de AUTANT EMPORTE LE VENT), elle fait un duo efficace avec le héros, dandy britannique cynique et flegmatique. Nombre de leurs tête-à-tête sont ponctués de joutes verbales super savoureuses et on passe un excellent moment.
Arrive ensuite la famille du héros dysfonctionnel au possible qu’on va décortiquer à la loupe personnage par personnage, tandis que nos héros tentent de continuer à se tourner autour. Il y a des personnages super savoureux, d’autres beaucoup trop classiques (la mère castratrice, grand classique, pas besoin de nuancer trop). J’ai trouvé dommage de mettre tant de personnages pour en laisser de côté (tante, père…) dans ce genre de comédie de mœurs on a souvent des petits passages avec chaque membre à tour de rôle, là l’auteure a préféré se concentrer sur quelques-uns.
Reste un roman vraiment savoureux qui fait la part belle à la psychologie (jusqu’à aller dans un décorticage parfois très appuyé ou répétitif, on a compris avant l’héroïne, elle se répète évolue lentement – mais évolue !) des persos, la sœur psy aidant bien pour cela, et c’est le point fort du roman. On n’a pas que des répliques drôles, des scènes cocasses, on a vraiment le tableau de deux familles et on y croit assez facilement malgré quelques ficelles encore un peu grosses. Le livre se lit très rapidement, il fait passer un bon moment de lecture et sort un peu de ce qui se fait en ce moment en romance : langage soutenue, héroïne avec une bonne situation, pas d’avalanche de sexe… Si vous voulez une romance « qui pense », qui fait sourire à la touche anglo-saxonne « so » tendance, à tester !
Extrait :
J’enfonce la porte des toilettes de l’aéroport d’un coup de pied rageur. J’insiste sur le mot « rageur », parce que je nage en plein drame shakespearien. Comme je suis coincée à l’aéroport de Heathrow, de l’autre côté de la Manche, je fais dans la métaphore locale. Je viens juste de laisser en plan ma sœur Mélie, que je revois encore me faire de grands signes dans le couloir, sans que j’y prête la moindre attention. Depuis qu’elle est tombée d’un arbre à l’âge de cinq ou six ans — elle souhaitait prouver que l’être humain ne pouvait pas voler, ce dont l’humanité avait bien conscience depuis sa création —, Mélie a un mode de communication à part, dans un univers qu’elle seule est en mesure de comprendre.
J’enfonce donc cette satanée porte et j’arrache une poignée de papier pour éponger mon chaï latte, dont la moitié s’est renversée sur mon slim blanc. D’accord, un vêtement clair pour voyager… il y a plus adapté.
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