Quelques infos sur le livre :
Rivalité
- Auteur : Alyson Noël
- Serie : Beautiful Idols
- Genres : Fiction, YA
- Editeur : Harlequin
- Collection : Mosaïc
- Publication: 11/ 05/ 2016
- Edition: Broché
- Pages : 400
- Prix : 15,90€
- Rating:
Résumé :
A L.A., tout le monde veut devenir quelqu’un…
Layla Harrison rêve d’envoyer promener son blog et de devenir reporter pour décrocher de vrais scoops.
Aster rêve d’être libre, d’échapper aux conventions de sa famille et de devenir actrice.
Tommy rêve de s’offrir une guitare à douze cordes et de prendre sa revanche sur son père en devenant une rock star.
Madison Brooks, elle, a pris son destin en main depuis longtemps. Elle est la star montante la plus glam de Hollywood. Pour ça, il lui a suffi de chausser des Louboutin et surtout d’enfouir son passé.
Mais Layla, Aster et Tommy entrent dans la compétition. Sur l’invitation d’un VIP des nuits californiennes, ils vont concourir pour devenir la nouvelle star du Clubbing.
Aventure ou cauchemar ? Alors que leurs rêves commencent à peine à scintiller, Madison Brooks disparaît. Et tous les trois sont soupçonnés…
Avis de TeaCup :
Je tiens à remercier les éditions Mosaïc et la masse critique Babelio pour l’envoi de ce SP.
C’est mon… troisième essai avec cet auteur et je crois qu’elle et moi ne sommes pas faites pour nous entendre. J’avais essayé ses séries YA « Radiance » et « Éternels » à chaque fois j’avais eu la sensation de personnages et histoires très stéréotypés et c’est la même impression qui me revient sur « Rivalités ». J’avais lu beaucoup de critiques positives et je me suis dis : sur ce roman, ça va peut-être changé, mais je reste plutôt mitigée.
On dirait un mélange de Gossip Girls et ce genre de séries, basées sur des petits secrets, un monde de strass et paillettes, mais à L.A et non New York comme sur GG. Il y a des personnages avec des archétypes bien connus : la cynique qui est là pour critiquer, la demi-cynique qui se prend pour la prochaine Megan Fox ou le chanteur aux beaux yeux « tellement bleus ». Oui pas, bleu, c’est toujours « trop bleu » ou ce genre de qualificatifs. Un peu idéaliste, mais rockeur. Le mentor rusé et retors qui chapeaute sa petite équipe et manipule tout son petit monde à coup de dollars.
Honnêtement, je n’ai pas fini la série Gossip Girls donc je ne suis pas le bon public pour ce genre de séries ou tout repose sur des mini scandales, des faux semblants, des courses à la popularité où chaque personne porte des Manolos, va sur Instagram et autre. Je n’ai rien contre si je n’ai pas l’impression qu’on a essayé d’adapter une série télé pour en faire un livre… et que ça ne marche pas, ou pas pour moi.
L’histoire à la base était sympa avec cette espèce de course à l’élimination version TOP CHEF de nights clubs, pourquoi pas. Un récit à plusieurs voix apportait aussi toute une possibilité de suivre des situations qui s’imbriquent à la fin, des personnages qui évoluent, etc. Mais à aucun moment j’ai trouvé que ce roman devenait un page-turner qui me happait. Tout sentait (à mon goût je ne doute pas que ça puisse plaire) le « toomuch ». L’auteur qui s’est enfilé 2 ou 3 séries, des petits docus sur le cynique monde de Hollywood pour nous recracher une fable assez bien-pensante au final. L’arrivisme est souvent puni. On voit tourne le dos après vous avoir donné votre chance. Il ne faut pas être soit même dans un monde fait d’apparence, j’en passe et des meilleurs.
Reste un mystère : la disparition de Maddison. Pourquoi, qui, comment ? C’était au final l’aspect le plus intéressant qui arrive tard et dont on n’aura les réponses que dans la saison 2 je suppose. Ce personnage à lui seul aurait sans doute pu porter l’histoire, en fait il y a deux histoires en parallèle : celle de Maddison, avec toute une part d’ombre volontairement entretenue, et l’histoire du « clubbing » comme le dit le résumé. Les deux entremêlés marche sans emballer, on comprend pourquoi l’auteur à fait ce choix, mais comme toute une part m’a semblé cliché au possible le point de rencontre où cela aurait dû prendre tout son sens, je suis juste restée en mode « mouais… ».
Prenons le personnage d’Aster qui est celle qui prend le plus cher sur ce tome 1. Ce qui m’a aussi un peu gênée : elle est la seule « typée » (sa famille est originaire d’Iran et a conservé une grosse part de tradition : mariage arrangé, les filles deviennent de gentilles potiches « femmes de »)… Le personnage d’Aster bloqué entre modernité et une famille traditionnaliste était vraiment intéressant, elle rêve et a une haute opinion d’elle-même pourtant on la voir courir au désastre sans le recul dont elle se targue tout du long. Je pense que c’est le perso que Alyson Noël a le plus fouillé… alors pourquoi dans ce tome est-elle le seul à payer les conséquences quand tous les personnages blancs s’en sortent comme des fleurs ? Cela m’a vraiment mis mal à l’aise, même si je ne sais pas si c’est moi qui réfléchis trop loin ou s’il y a un réel problème de fond derrière.
Sinon l’écriture se laisse lire, mais n’a rien de très marquant, l’auteur à un style très frontal et efficace elle ne cherche pas à faire d’images, de parallèles, il y a une vraie narration version show télé mais à l’écrit. Ça peut plaire : c’est efficace, ou laisser sur sa faim.
Un livre à lire selon vos goûts et votre âge : peut-être que sur un ado il marchera totalement. Peut-être si vous adorez Gossip Girls (et je n’ai pas vu, mais je crois que ça reste dans le même type d’idée) Prettylittleliars vous allez retrouver en version livre quelque chose qui va tout de suite fonctionner pour vous, il faut dans ce cas le tenter, ce livre vous fera passer un bon moment, malgré le gros nombre de pages cela se lit assez vite. Si au contraire ce genre de sujet : course à la célébrité, clubbing, marques à gogo et filles à papa riches vous donnent de l’urticaire, pas sûre que « Beautifulidols » soit fait pour vous. Je ne sais pas si le roman offre aux ados une réflexion de fond sur le sujet, je me pose sincèrement la question ? Une mise en garde sans doute, car les héros (certains) vont quand même subir des revers importants dans cette course à l’apparence made in L.A.
Extrait :
Bien que des hordes de touristes se pressent année après année sur ses trottoirs, il vaut mieux nerien attendre d’exceptionnel quand on est sur Hollywood Boulevard et mettre ses lunettes de soleilpolarisées.
Bâtiments décatis, voire pire, boutiques de souvenirs ringardes alignant des Marilyn kitsch enplastique, leur robe blanche gonflée par le vent, défilé incessant et totalement dénué de glamour dedélinquants, toxicos, et fugueurs… Il ne faut pas longtemps à ces mêmes touristes, cuits par le soleilet en baskets blanches, pour comprendre que le L.A. qu’ils sont venus chercher ne se trouve pas ici.
Dans une ville qui se nourrit de jeunesse et de beauté, Hollywood Boulevard ressemble plutôt àune ex-sirène de l’écran qui aurait eu des jours meilleurs. Et le soleil omniprésent est un implacablecompagnon qui se charge de faire ressortir ses rides et ses taches de vieillesse.
Mais, pour ceux qui savent où regarder (ou qui sont suffisamment fortunés pour se vanter d’avoirleur nom sur la liste des invités), Hollywood Boulevard est aussi l’oasis des boîtes de nuit les pluschaudes de la ville — un paradis de la fête réservé à tout ce qui est riche, jeune et beau.Madison Brooks appartenant à cette catégorie, Hollywood Boulevard ne l’avait pas déçue.
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