
Quelques infos sur le livre :
- Auteur : Eric Lindstrom
- Serie :
- Genres : YA
- Editeur : Nathan
- Collection : New Romance
- Publication: 09/ 06/ 2016
- Edition: Numérique
- Pages : 279
- Prix : 12,99€
- Rating:
Résumé :
” Je suis Parker, j’ai 16 ans et je suis aveugle. “
” Bon j’y vois rien, mais remettez-vous : je suis pareille que vous, juste plus intelligente. D’ailleurs j’ai établi Les Règles :
– Ne me touchez pas sans me prévenir ;
– Ne me traitez pas comme si j’étais idiote ;
– Ne me parlez pas super fort (je ne suis pas sourde) ;
– Et ne cherchez JAMAIS à me duper.
Depuis la trahison de Scott, mon meilleur pote et petit ami, j’en ai même rajouté une dernière. Alors, quand il débarque à nouveau dans ma vie, tout est chamboulé. Parce que la dernière règle est claire : Il n’y a AUCUNE seconde chance. La trahison est impardonnable. ”
Avis de TeaCup :
Que ça soit la couverture ou le résumé, quand j’ai vu ce livre, je me suis dit banco ! Je DEVAIS le lire et je ne suis pas déçue ! J’ai passé un excellent moment avec Parker qui a tout ce que je recherche chez une héroïne YA, voilà, c’est dit !
Elle a une histoire dure (c’est souvent le cas, sinon il doit y avoir une espèce de logique du « pourquoi raconter son histoire à elle ? »), orpheline, aveugle, trahie par son premier amour… dur dur. MAIS Parker a l’esprit acéré, du courage, de la ténacité et une langue acérée. Elle est très attachante en étant réaliste : c’est-à-dire que son courage n’est pas à vous faire lever les yeux au ciel quand elle traverse tout ça, genre « quel modèle ! »… mais totalement irréaliste. Non, elle se voile la face, se montre injuste, trop franche, maladroite, brutale, parfois même égoïste… mais avec tant de réalisme ! On y croit à cette Parker elle est vraie, elle est juste. J’ai adoré la voir grandir évoluer tout au long du roman, se sentir dans son bon droit ou pas, ne pas baisser les bras, nous présenter son monde à sa manière à elle, sans couleur, sans description de couleur de peaux de « elle est petite et ronde, et lui est comme ci ou comme ça ». On sait par exemple que Parker est blonde, plutôt mince, vu qu’elle est sportive. Mais les autres personnages ne sont jamais décrits physiquement sauf par des tierces personnes. Logique, certes, mais dépaysant, intéressant même. Le fameux Scott prend une tout autre “amplitude” à n’être plus que ses actes et non un beau gosse qui ferait craquer l’héroïne pour une belle gueule ou ce genre de clichés mille fois vus (mais ça marche pareil pour tous les autres persos hein 😉 ).
On voit nous même les choses autrement en parcourant ce livre, on bascule avec Parker le temps de quelques moments à réaliser ce que serait cette réalité « être aveugle ». Juger les gens par le ton, par la manière dont les autres réagissent à eux sans barrière de beauté, d’apparence. Parker juge les autres par rapport à leur manière de se comporter avec elle, et j’ai trouvé ça très pertinent : combien de voyants marchent sur les œufs avec non-voyant ? Multipliant les erreurs bêtes, comme toucher l’autre sans prévenir, user de maladresse ou vouloir aider quand il n’y en a nul besoin ? Seule petite erreur, il me semble bien qu’à un moment donné on ait des indications de couleurs de vêtements d’un personnage et j’ai relu deux ou trois fois sans comprendre, car l’info ne venait pas d’une amie à Parker… et ne pouvait venir de Parker, mais c’est vraiment la seule erreur du roman dans le genre, tellement surprenante que je suis restée perplexe (et en reparlant suite presque prête à rechercher le passage pour revérifier, voir si je n’ai pas raté un truc !).
Franchement, ce roman m’a beaucoup amené à réfléchir sur une myriade de sujets, et pour ça, je ne peux que le recommander. Ce n’est pas lourd, c’est finement fait et il y a une tendresse dingue dans ce livre. Outre la réflexion en profondeur sur le handicap, l’envie de faire basculer les gens dans autre chose juste quelques minutes, il y a une métaphore plus profonde sur ce que cachent les gens qu’on aime en général, ce qu’on montre soit même aux autres et à quel point on peut avoir une perception faussée de son propre père, de sa meilleure amie ou du ou de la populaire du lycée, etc. Les personnages sont justes, les dialogues font mouche, ils sont percutants, drôle oscillant entre acide et tendre… j’aurais encore bien des aspects à soulignés sur ce que j’ai aimé. J’ai aimé Scott, la manière dont la réalité que nous présente Parker se révèle finalement faussée et comme nous le découvrons petit à petit avec elle. Petite mention spéciale pour le titre : très bien trouvée, très proche de plein d’aspects du roman il est, pour moi, parfaitement trouvée. J’ai zappé de vérifier le titre VO.
Ce roman me fait penser à d’autres coups de cœur YA « Eleanor & Park », « Wonder »… il me rappelle pourquoi j’aime tant l’YA et les pépites qu’on y trouve. À lire pour s’émouvoir, rire, et même rêver un peu, car il y a de beaux moments romantiques, de beaux moments « d’amour » tout court jusqu’à l’amitié et la famille.
Extrait :
Mon réveil sonne. Je l’éteins et j’appuie sur le bouton Audio, histoire d’être sûre, comme toujours. « Cinq heures cinquante-cinq », m’annonce la voix de Stephen Hawking.
J’ouvre la fenêtre et je tends la main à l’extérieur. Frais, brumeux mais pas trop humide. Ciel couvert, probablement. Je m’habille – soutien-gorge de sport, débardeur, chaussures de course – sans prendre la peine de vérifier quoi que ce soit, toutes mes affaires de sport étant noires.
En revanche, je choisis mon foulard. Je les inspecte tous du bout des doigts en touchant les étiquettes en plastique, et je sonde mon humeur du jour. Comme je me sens bizarrement perturbée ce matin, j’en prends un qui peut faire pencher la balance : celui en coton jaune avec des smileys brodés dessus. Je le noue sur mes yeux comme un bandeau, un smiley sur chaque œil.
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