Quelques infos sur le livre :
Miss Exquise
- Auteur : Julie Huleux
- Serie :
- Genres : Erotisme
- Editeur : Harlequin
- Collection : HQN
- Publication: 04/ 03/ 2016
- Edition: Numérique
- Pages : 166
- Prix : 4,99€
- Rating:
Résumé :
Dominatrice, mais pas que…
Que faire quand on est une jeune actrice et qu’on peine à décrocher un contrat ? Un seul mot : re-con-ver-sion. Alors, quand Daphné Safran découvre que le domaine du sadomasochisme est un secteur en plein développement et surtout très, très lucratif, elle hésite à peine avant de se lancer et de créer son personnage de maîtresse en domination. Très vite, les clients se bousculent pour avoir le privilège d’être introduits dans le charmant boudoir de Mademoiselle qui a une interprétation très Marie-Antoinette de l’art de la domination. Mais, si Daphné maîtrise parfaitement l’art de soumettre les hommes, il se pourrait bien qu’elle perde le contrôle sur sa vie et que sa nouvelle carrière l’emmène plus loin qu’elle ne le pensait…
Avis de TeaCup :
Je crois que pour le coup Ninie et moi nous sommes sur la même longueur d’onde, malheureusement. J’ai failli mettre moins que la moyenne (comme Ninie je crois :p ) car j’ai eu énormément de mal avec cette lecture… J’ai failli abandonner plusieurs fois et j’ai fini par survoler des passages ce qui m’arrive rarement. Effectivement, comme le dit Ninie sur les 30% de la fin du roman ENFIN on a une histoire qui se tient et assez surprenante pour revenir en arrière sur mon choix et mettre la moyenne.
Mon impression générale : MISS EXQUISE est un livre audacieux sur le thème de fond que je ne m’attendais pas du tout à trouver dans la collection HQN. Il s’éloigne de ce qui y est habituellement proposé ( à mon sens). Par contre, il y a encore trop de défauts qui m’ont bloqué, j’ai eu l’impression d’un vrai manque d’équilibre. L’histoire met trop longtemps à se mettre en place, à la moitié j’ai commencé à voir un réel intérêt et comme je le disais seule le dernier quart du livre tient ses promesses et embarque le lecteur. L’enquête policière se développe, on ne s’attend pas du tout au coup de théâtre final… et du coup j’aurais dû adorer, alors que je suis juste frustrée de voir comment le roman se développe.
Un gros point noir pour moi : l’ héroïne. Elle est à la limite (ou elle le passe largement, ça dépend des moments) de l’antipathique, on ne s’attache pas à elle (pas moi, en tout cas) et je n’aurais même pas été vraiment désolée s’il lui était arrivé des bricoles, ce qui est un peu dommage. C’est un personnage dans le « paraître » elle nous décrit toute sa garde-robe, elle s’auto congratule sans cesse à un point que ça en devient aberrant, elle a une « nuque fine » et tout est « petit » chez elle, son nez, ses pieds ses…. Au secours. Je n’ai eu que cette réaction, j’ai levé les yeux au ciel plusieurs fois tant ça devenait toomuch et tant ça m’éloignait de toute adhésion à elle, son univers ou son parcours. Pourtant elle aime le sexe et ne s’en cache pas, elle aime une mode vintage… sur papier j’aurais dû adorer. Il y a une longue ellipse c’est un choix original, car elle entame une relation, ellipse, rupture, et on nous décrit son présent. Donc on zappe complètement les aspects romances, d’ailleurs je n’ai pas eu du tout l’impression que MISS EXQUISE soit une romance, ce qui en soit et sympa, ça change, surtout chez HQN… mais le rythme du roman est du coup très saccadé. On s’installe à peine dans l’histoire, on découvre, coupure. On baisse le rideau et on recommence, on redécouvre l’histoire… ça ne facilite pas l’entrée dans cet univers.
Je me suis un peu ennuyée et j’ai trouvé quelques incohérences (dont dans la scène de fin mais je peux difficilement en parler sans tout spoiler). La vision du BDSM est totalement particulière. L’héroïne fait ça par business elle a un avis méprisant sur ses soumis et voit ça avec une distance pragmatique qui perturbe un peu. J’ai été gênée de son explication sur le fait qu’un vrai mec ne se soumettait pas qu’elle n’en aurait pas voulue… en comparaison au personnage de Vison ou du flic, eux, vrais mâles… surtout quand un peu plus loin la même héroïne insiste régulièrement (presque lourdement) sur le service qu’elle rend à ses gens en canalisant leurs bas instincts pour faire court. Ou c’est comme ça que je l’ai compris, je ne sais pas si elle ne dit même pas rendre un service à la société ? Enfin ça reste un laïus largement emprunté au débat sur la dépénalisation de la prostitution. J’ai du mal à croire qu’on a de la tendresse pour quelqu’un qu’on tourne en ridicule. Il y a un décalage, une sorte de connexion que je n’ai pas compris ? Ça vient peut-être de moi, là je veux bien l’admettre, je ne sais pas, je n’ai pas saisi ??
Voilà je crois que je suis passée à côté du roman pour toutes les raisons citées, j’ai trouvé le style trop ampoulé, pas assez naturel comme son héroïne, certains moments font presque théâtre tout y est excessif, décalé, parfois caricatural et toomuch et si c’était la volonté de l’auteur je crois que je n’ai pas réussi à adhérer à son pari. L’idée de départ était audacieuse, vraiment sympathique et je ne suis pas étonnée qu’un éditeur sorte ce roman qui s’éloigne de ce qu’on a l’habitude de voir… mais la forme, tous les détails cités… juste non, non, non (pour moi, je le dis bien). C’est vraiment dommage quelque part. Ça m’a rendue curieuse de lire l’auteur sur autre chose, voir si avec une héroïne moins maniérée je pourrais adhérer à sa plume et à son univers.
Extrait :
Rien qu’à l’adresse du restaurant, j’aurais dû me méfier.
Je connais bien cette zone commerciale, et la seule chose qui se trouve exactement là, c’est un magasin de meubles en kit…
Franchement, quel genre de mec fixe rendez-vous à la cafétéria d’un Ikea ?
Avec mes talons aiguilles rouges, mon maquillage de soirée et ma crinière de jais, je fais tache dans le décor suédois.
Le vigile à l’entrée et la jeune femme de l’accueil me dévisagent avec un certain étonnement. J’espère que mon sourire les désarme.
– Excusez-moi… le restaurant, je vous prie ?
– À l’étage, après l’univers enfant, mademoiselle. Mais nous fermons à 22 heures.
Elle s’est sentie obligée de préciser, tant je ne ressemble pas à une étudiante en quête de nouveaux coussins.
Un regard à ma montre. 20 h 30.
– Je vois… Merci, dis-je en les quittant, aussi droite et digne que Cléopâtre.
La chasse à l’homme, via le site de rencontre, a été fructueuse. Au milieu d’échanges sans conviction, avec des célibataires blasés ou trop empressés, s’est nouée tout de même une correspondance intéressante.
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