Quelques infos sur le livre :
La fille d’à côté
- Auteur : Mariana Zapata
- Serie :
- Genres : Romance
- Editeur : J’ai lu
- Collection : Romance
- Publication: 16/ 10/ 2019
- Edition: Broché
- Pages : 539
- Prix : 15,90€
- Rating :

A Austin, Diana vient d’acheter une maison dans un quartier agréable. Elle fait la connaissance de son voisin, Dallas, entraîneur de base-ball – de son neveu qui plus est, dont elle a la charge. A force de le croiser et d’échanger, elle tombe sous le charme du beau sportif. Mais voilà, Dallas est marié. Certes, il est en instance de divorce, mais pas à 100 % célibataire pour autant ! Or, pour Diana, toute relation non sérieuse est exclue de ses projets. Pourtant, l’attirance qu’elle éprouve ne fait que croître. Quel choix lui reste-t-il : patienter… ou abdiquer ?

Avis de TeaCup :
Je tiens à remercier les éditions J’ai lu pour l’envoi de ce SP.
J’avais lu son précédent titre paru chez J’ai lu dans LJ, là, on a une sorte de suite, vu que c’est sur l’amie de l’héroïne. La charte graphique ayant énormément changé, je n’avais même pas compris à la base, j’ai capté que c’était un spin off en lisant le premier chapitre. J’étais paumée au point que j’ai même vérifié, me demandant si on ne revoyait pas, en plus de Diana, l’amie de l’héroïne dans ET PUIS QUOI ENCORE ! si on allait avoir Zach, qu’on voit beaucoup dans l’autre (mais non rien à voir). Je souligne le changement de couverture, car j’ai 1000 fois préféré celle-ci à celle de LJ qui était à peine compréhensible avec des silhouettes assez mal esquissées. Si j’aimais bien le côté dessin (sauf sur ce fameux tome donc) des LJ, là, on a une jolie photo et un petit détail graphique avec le dessin sur l’épaule assez joli. Bref, j’aime ! Bravo pour le changement !
Pour en venir au roman, c’est… lent ! Très lent. Les personnages vont passer une infinité de temps à ne même pas s’apprécier, puis à se parler, puis à se parler avec une certaine amitié, puis… vous avez compris ça évolue tout en douceur. Si ça peut sembler, à mon avis, très négatif à certains/certaines si on aime les romances qui « brûlent vite » où les héros vont se découvrir et se « sauter » un peu dessus direct, personnellement, vu le thème et le cadre, j’ai adoré ce rythme. C’était déjà vrai dans ET PUIS QUOI ENCORE ! mais je crois qu’ici c’est encore plus lent, en fait ? Et le fait que l’héroïne soit mère et le personnage masculin encore marié en instance de divorce y fait pour beaucoup. Ils sont obligés de prendre leur temps, d’y aller prudemment, de ne pas se jeter sans réfléchir.
Cela donne droit à quelques retournements de situation très mignons, comme une héroïne qui jure ses grands dieux de NE PAS draguer le héros (j’ai adoré !) et ça revient après très souvent, jusqu’à créer des malentendus, etc., évidemment. On a une héroïne à la fois très franche, très rentre dedans… et dans une retenue T O T A L E parce que l’homme en face est marié et soi-disant ne veut surtout pas se faire approcher. Franchement, cela créé un cocktail détonnant hyper cute.
Évidemment, on finit par avoir quelques scènes fortes ou on réalise mieux l’étendue de la fragilité de l’héroïne tout ce qu’elle porte sur ses épaules avec un courage exemplaire et j’ai beaucoup aimé ça. On s’attache à elle, à son voisin qui se met finalement à l’aider au départ presque malgré lui, puis de manière tellement chou qu’on ne peut que fondre.
Dans cette romance, tout est réaliste. Les hésitations, les ratés, l’héroïne et le type en face, qu’elle ne décrit même pas comme beau (bon très bien foutu quand même ! sportif oblige) on a l’impression de la voir changer et tomber amoureuse, d’où les descriptions qui évoluent en accord. On a une infinité d’occasions ratées, de petits gestes, sourires, discussions… j’ai adoré tout ça. Même le sexe !!! Quand enfin une ébauche de rapprochement existe elle a tout de réaliste, rien d’aussi cliché, vu et revu que ce qui se fait habituellement et pour ça j’ai tellement aimé ce moment et ce roman.
Il y a bien sûr les personnages tout autour de l’héroïne et en particulier sa relation à ses fils adoptifs, beaucoup des échanges étaient réalistes, et vont sûrement parler aux mamans. Les fous rires, les moments de solitudes, les petites étrangetés, les enfants en retard, râleurs, qui se chamaillent… c’est tendre, et on a le cœur serré pour ces trois-là.
Si je devais pointer des bémols, pour moi, l’auteure laisse de côté de grosses problématiques (le héros à des trophées qu’on ne voit pas évoqué ??), l’héroïne a un ex toxique : à peine survolé. Une relation à sa mère qu’on sent très noueuse, tendue, et que j’aurais aimé voir plus évoluer, mais en même temps peut-être est-ce réaliste aussi : toutes les relations n’évoluent pas ou pas vite, etc.
Si vous aimez les romances qui prennent leur temps (VRAIMENT !), si vous aimez la tendresse qui amène la passion, et pas l’inverse, Mariana Zapata est faite pour vous. Elle est à 1000 lieues de Fifty Shade et consorts en romance… et dieu que je la remercie pour ça.

Je me réveillai en hurlant. Si l’on peut dire, car je traînais depuis deux semaines une crève que je devais à Josh et qui transformait ma voix en celle d’un ado fumeur en pleine mue. En ouvrant les paupières, je découvris un démon miniature devant mon visage. Je me redressai en sursautant, et mon dos heurta la tête de lit. Les yeux qui me fixaient clignèrent. J’eus l’impression que mon âme quittait mon corps. Ce fut bref, mais terrifiant. — Merde ! m’exclamai-je. Je tendais déjà le bras pour m’emparer d’un oreiller – on se demande bien pourquoi, car je n’allais sûrement pas chasser la chose à coup de polochon – quand je me rendis compte que je faisais fausse route. Ce visage à quelques centimètres du mien dont les traits se fondaient dans l’obscurité n’était pas celui d’un disciple de Satan en modèle réduit, mais celui d’un humain. Un être humain de cinq ans, un petit garçon… mon petit garçon de cinq ans. Louie.

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