Sophie Dabat / Coeur de mercenaire

Quelques infos sur le livre :

Coeur de mercenaire

• Auteur : Sophie Dabat
• Serie : 
• Genres : Romance, Contemporain
• Editeur : BMR
• Collection : 
• Publication: 10/ 02/ 2017
• Edition: Numérique
• Pages : 255
• Prix : 9,99€
• Rating:  

 

Résumé :

Elle est bénévole, il est mercenaire ; entre l’infirmière et le soldat, tout peut arriver.
Lorsque son fiancé la quitte juste avant leur mariage, Tiphaine décide de changer de vie. Sur un coup de tête, elle abandonne la France, son métier d’infirmière, son quotidien stable et rassurant pour s’impliquer dans une mission humanitaire au Liberia. À peine arrivée dans le camp auquel elle a été affectée, elle rencontre Carl.
Mercenaire aussi dangereux que séduisant, il incarne tout ce qu’elle déteste. Pourtant, malgré sa violence refoulée et ses réflexes de tueur, il est le seul avec lequel elle se sent en sécurité, et leur attraction l’un envers l’autre est immédiate.
Mais il n’y a pas qu’une attirance physique chez Tiphaine : Carl l’intrigue. Comment un homme qu’elle découvre loyal et honnête, peut-il faire ce métier ? Quel passé cache-t-il derrière son cœur de mercenaire?

 

Avis de Anne_B :

Je remercie BMR et NetGalley pour m’avoir permis de lire ce livre en service presse.
Un livre dont le récit se déroule en grande partie en zone de guerre au Liberia. C’est là-bas que Tiphaine a décidé d’exercer son métier d’infirmière dans un camp de réfugiés et cela à titre humanitaire et pour une durée d’un an. Elle a pris cette décision du jour au lendemain après une déception sentimentale.
La voilà qui débarque en pleine guerre civile dans un pays africain qu’elle ne connaît pas. Aussitôt descendue de l’avion, elle fait la connaissance de Carl, un mercenaire très attirant qui va partager un taxi avec elle sur le chemin de leurs lieux d’affectation respectifs, à plusieurs heures de route.
Entre eux, l’alchimie est immédiate.
Mercenaire est un métier plutôt mal vu – ils sont d’ailleurs surnommés des marchands de sang car ils n’ont aucun idéal et ne sont attirés que par l’appât du gain. Pourtant l’humanitaire et le mercenaire vont tenter de se construire une vie ensemble malgré les désaccords de leur hiérarchie et entourage respectifs. Y parviendront-ils ? Rien n’est moins sûr.

L’auteur nous relate le quotidien d’un camp de réfugiés en zone de guerre ; les rapports entre les différents groupes qui y travaillent ; les difficultés rencontrées sur le terrain par des humanitaires pas toujours bien préparés à ce qui les attend dans un pays en plein chaos ; un pays qui attire aussi des hommes sans idéaux, venus là pour louer leurs services à des sociétés privées qui se vendent aux plus offrants.
Et au milieu de tout ça, Carl et Tiphaine essaient de s’aimer malgré tout ce qui pourrait les séparer.

Le récit est avant tout une romance qui s’installe très vite, j’ai même été étonnée qu’au premier quart de l’histoire elle soit aussi avancée entre les deux personnages principaux. Quelques rebondissements relancent ensuite l’histoire.
Des longueurs, pourtant, alourdissent le rythme. Des situations auraient mérité d’être plus approfondies, notamment sur Carl qui reste pour moi, un personnage encore assez énigmatique une fois le livre terminé.
Le saut dans le temps avec uniquement le point de vue de Tiphaine m’a un peu déçue. Je pensais que Carl était un personnage aussi important qu’elle et qu’il aurait mérité qu’on en sache plus sur son passé, ses motivations. Ce ne sont pas les quelques explications données à la fin de l’histoire qui aident à ne pas se sentir frustrée.

Au final, je suis assez mitigée, j’ai trouvé le livre un peu décousu et les émotions pas assez approfondies.

Il est à noter que ma lecture a été en partie gâchée par une grosse coquille vers la fin de l’histoire. Le numérique que j’avais en ma possession contenait une importante incohérence qui semble être passée inaperçue au moment de la relecture et de la mise en page du livre. Un grand moment de flottement où j’ai été complètement larguée par la tournure des événements, je pensais avoir zapper quelque chose mais pas du tout, ce n’était pas de mon fait.
J’espère juste que ce gros souci ne figure que dans mon fichier numérique. Dans le cas contraire, une nouvelle rédaction des passages concernés s’impose à mon avis…

 

Extrait :

– Si la vue des armes vous met dans un tel état, fallait peut-être pas venir dans un pays en guerre, ma p’tite dame. (Puis il la fixa, toute cordialité et tout amusement disparus). Bon, vous montez avec moi ou pas ? L’inconnu armé jusqu’aux dents qui vous a donné un coup de main ou la foule anonyme prête à vous piétiner pour une miette de pain ?
Le ton n’était pas menaçant, juste… fatigué. Voire vexé. C’est cette incertitude blessée dans la voix qui convainquit Tiphaine, lui faisant dépasser sa peur. Sans parler de ces iris au vert incroyable qui plongeaient dans les siens, la scrutaient et semblaient fouiller jusque dans son cœur.
Elle n’hésita pas une seconde de plus.
– C’est parti pour cinq heures de colocation de voiture, alors, sourit-elle en posant une main sur son avant-bras, avant de froncer les sourcils. Ça vous gêne si je vous demande de bien vouloir laisser votre revolver dans le coffre ?
Il éclata de rire.
– A quoi bon être armé si c’est pour que ce soit hors de portée ? Si on est attaqués, vous serez bien contente que j’aie les moyens de nous défendre. (Devant sa mine mi-horrifiée, mi-paniquée, il secoua la tête d’un air apitoyé). Il va vraiment falloir vous endurcir, ma p’tite dame, vous êtes au Liberia, un pays en guerre, pas à Center Parcs. Mais, si ça peut vous rassurer, je peux ranger mon flingue dans mon sac ; comme ça, vous ne l’aurez plus sous le nez et vous pourrez vous concentrez sur mon corps d’athlète, ma conversation passionnante et mes yeux inoubliables.

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