Frédérique Le Romancer / 3 bis, rue Riquet

Quelques infos sur le livre :

3 bis, rue Riquet

  • Auteur : Frédérique Le Romancer
  • Série :
  • Genre : Littérature
  • Editeur : J’ai lu
  • Collection :  LITTERATURE FRA
  • Publication : 17/04/2019
  • Edition : Poche
  • Pages : 320
  • Prix : 7,40€
  • Rating : 
5 étoiles

Toulouse, un immeuble banal, ou presque…

Au RDC : Cécile, traductrice agoraphobe. Quand elle ne guette pas les allées et venues dans le hall, elle s’invente d’autres vies.

Au 1er : Lucie, une trentenaire qui espère trouver le grand amour via Internet ; en face, Madeleine, dite comtesse Mado des trottoirs, aux articulations et à la mémoire défaillantes mais à la langue bien pendue.

Au 2nd : Marc, l’arriviste qui aimerait bien se débarrasser de la vieille prostituée. Tous ces gens se côtoient sans se voir, jusqu’au jour où la santé vacillante et les dangereuses fantaisies de Madeleine vont les obliger à franchir un palier pour lui prêter main-forte…

Avis de TeaCup :

Je tiens à remercier les éditions J’ai lu pour l’envoi de ce SP.

Mon avis ne sera pas très long sur ce roman car je l’ai lu très vite (enfin ! ) et j’ai trouvé qu’on entrait très vite dedans en le « traversant » avec un pas joyeux. On arrive à la fin sans s’en rendre compte et il y a une sorte de tendresse, de jubilation vraiment sympathique à suivre les tribulations des occupants de cet immeuble à Toulouse.

Je pense que la première qui m’a fait craquer est Madeleine ou Mado, ex-prostituée. Elle vieillit, sa mémoire part en cacahuète et si franchement tout n’est pas inédit dans le personnage ou même tout le livre, il y a un côté savoureux, adorable même quand ça frôle le téléphoné comme parfois en feel good. 

La seconde que j’ai vraiment appréciée, c’est la traductrice agoraphobe. Je ne sais pas à quoi ça tient, mais ce genre de personnage, j’aime tellement ! C’est peut-être un peu notre Némésis à tous, notre envie de rester à la maison, de nous isoler… ou le prisme que ça soulève du nombre de choses qu’on peut maintenant faire depuis chez soit, j’ai repensé à ma lecture du roman LA PREMIÈRE FOIS QU’ON M’A EMBRASSE JE SUIS MORTE où l’héroïne, bien que la situation soit toute différente, passe aussi une infinité de temps à distance du monde.

Ce rapport à l’isolement et au rapprochement par un lieu est aussi un classique qu’on adore lire. J’ai pensé à des pièces, à des films français où la répartie est travaillée, l’ambiance prime et on se retrouve le sourire aux lèvres avec son petit bouquin a profité. Par rapport à des énormes succès du genre, style MEME DANS LES ORTIES, franchement cet univers un brin plus décalé m’a totalement parlé, j’aurais même aimé plus de folie, un côté plus vitriol.

C’est « bête » aussi, mais le côté « ça se passe à Toulouse », ça marche aussi. Je ne suis pas du coin, mais j’apprécie de plus en plus quand les histoires se passe en France, qu’on ne tombe pas non plus dans du franchouillard, mais que le cadre est là pour le clin d’œil, pour le côté pantoufle confortable qu’on connaît bien et apprécie.

À lire si vous aimez les romans légers, sans prise de tête, mais où il y a quand même un joli travail d’écriture et d’atmosphère. Des personnages qui vont s’entrechoquer dans leurs différences, leurs failles voire leurs non-sens. Un joli petit moment, pas un coup de cœur intersidéral, mais franchement sympathique.


Le vieux souleva lentement un pied, puis l’autre, tandis que la femme accroupie lui montait son sous-vêtement assez haut pour qu’il puisse le saisir. Les jambes couvertes de poils blancs, il avait les cuisses à peine plus épaisses que les mollets, pourtant devenus très fins. Une touffe de poils arachnéens dissimulait presque entièrement son pénis. Ses testicules, d’une couleur plus sombre, pendaient, absurdement longs. Il avait gardé ses chaussettes, pour éviter qu’elle ait à les lui remettre ensuite.

Vues : 172

A propos de TeaCup

TeaCup pourrait être mon vrai nom tant je suis accro au thé. Je suis une dévoreuse de livres compulsive, je lis de tout et en grande quantité (plus ou moins quoi !). J’ai pensé à me soigner, mais finalement j'ai atterri sur un blog de chroniques. Je soigne le mal par le mal en somme.

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2 commentaires

  1. Merci ! Je découvre ce blog avec plaisir 🙂 Je vais aller lire les autres chroniques (afin de faire augmenter dramatiquement ma liste de livres à lire…)

    A bientôt

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