Quelques infos sur le livre :
- Auteur : Luce Michel
- Serie :
- Genres : Littérature française
- Editeur : Pygmalion
- Collection :
- Publication: 28/02/ 2018
- Edition: Broché
- Pages : 368
- Prix : 18,90€
- Rating:
Résumé :
Lola, 39 ans, Parisienne, célibataire, sage (parfois), gribouille pour gagner sa vie et… est fan de romances. Une addiction qu’elle dissimule à tous, sauf à son journal.
Comme toute femme, elle espère rencontrer le prince charmant, bien qu il soit surévalué. Elle préférerait un partenaire toujours disponible plutôt qu un gars avec un cheval. Sérieusement, avez-vous déjà essayé de garer un cheval dans Paris ?
Mais ses lectures, elles, sont des contes de fées.
Lola parviendra-t-elle à réconcilier ses deux réalités ?
Avis de TeaCup :
Je tiens à remercier les éditions Pygmalion pour l’envoi de ce SP.
Je suis devant ma feuille de chronique et je suis un peu embêtée. Ce roman a failli recevoir une super mauvaise note, mais j’ai pris le temps d’y réfléchir, de me demander si mes attentes et/ou la com n’étaient pas le fond du problème en balançant en punchline du SEX IN THE CITY et je l’ignore encore ?
Pour moi, ce roman a perdu à être comparée à la série « Sex in the city », oui il y a un long monologue, une nana qui se regarde le nombril, qui n’a pas d’enfants, qui shoppe un peu… OK mais on n’y retrouve pas la vie bouillonnante d’une citadine, plus la vie déprimée d’une citadine et surtout la bande de copines fait un peu pale figure, on a dû mal à retenir leurs noms, mon sens, ça prouve le souci de fond.
Dans les soucis de fonds, je note aussi les avis hyper tranchés de l’héroïne sur tout. Les citadins, la campagne, les bobos, les mères, les gosses… je me demandais à un moment donné qui n’avait pas encore était passé au crible quoi. Cet aspect ne rend pas l’héroïne très attachante, mais sans doute réaliste, on agit tous un peu ainsi. Par contre l’accumulation que fait l’auteure devient à la longue bien agaçante.
On a un aspect romance, premier amour perdu, amours à venir ou pas ? Et une pirouette de fin qui interroge cet aspect plus qu’il ne s’y ancre. C’est intéressant, ça change… mais ça arrive tellement tard ! Comme un regret de l’auteure qui bourre ça par-dessus le reste.
Il y a de très belles phrases, caustiques, drôles, rêveuses… on parle de Sagan et on comprend que c’est l’auteure la fan qui s’en inspire. Mais (oui ça sera plein de « mais » d’où la note mitigée) il y a aussi nombres de phrases totalement plates, pas vraiment drôles qui cherchent à faire mouche sans y parvenir. Peut-être à l’image de l’héroïne ? Je ne sais pas ça m’a laissée perplexe.
Ce roman est une chronique contemporaine d’une fille paumée qui s’écoute beaucoup et se cherche encore plus. Chronique d’une génération ? Peut-être, mais je ne m’y suis pas reconnue (bon, je suis plus jeune peut-être que ?) et du coup j’ai juste eu envie qu’elle se secoue un peu. Même Carrie Bradshaw l’a fait après tout ! Big ou pas. C’est aussi un roman qui parle beaucoup de Paris mais avec le côté cynique un peu moqueur de ceux qui y vivent, là encore, je ne m’y suis pas identifiée du tout.
Le roman n’est pas mauvais, il y a juste comme différentes pièces de puzzle que je n’ai jamais réussi à assembler. Bref il y a de bons moments, de belles idées une galerie de personnages qu’on regrette de ne jamais voir s’animer totalement.
Il m’a manqué l’humour, la folie, le fait de suivre l’héroïne pas à pas et une cohérence globale d’en venir à s’attacher à ses travers, les pages vers la fin ont défilé sans empathie, sans grande curiosité non plus. Lola, ce n’est pas Bridget Jones, Carrie ou autre, ça serait la version plus réaliste, désenchantée et parisienne de tout ça. Mais du coup, j’ai eu l’impression que Lola n’était certes pas elles mais pas non plus « moi », madame tout le monde. Une rencontre ratée pour ma part, qui peut marcher pour la voisine à mon sens.
Extrait :
Et voilà. On est mi-janvier et j’ai déjà jeté aux oubliettes mes bonnes résolutions, parmi lesquelles : arrêter de lire en douce toute littérature « romance » pour m’attaquer à des choses un peu plus sérieuses. Comme entreprendre un programme de désintoxication en douze étapes. Ça doit bien exister, non ? Au bout de la première semaine, on vous offre le dernier Michel Onfray – dédicacé par l’auteur, s’il vous plaît.
Allons plus loin, n’ayons pas peur des défis : et si j’assumais enfin mes goûts et mes couleurs ? Si j’arrêtais de mentir ? Si j’avouais au monde entier que je suis accro à ce type de littérature ? Je pourrais organiser une soirée type coming out où je sortirais mes romans à couverture rose du placard en hurlant : « Je veux du bonheur ! Je veux qu’on m’offre des fleurs ! Qu’on me tienne la porte au restaurant, qu’on me caresse la joue avec douceur en me susurrant d’une voix de velours à l’oreille “ma chérie, tu es merveilleuse” ! Je veux qu’on m’aime au premier regard et que mon amoureux sente bon ! »
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