Quelques infos sur le livre :

Et puis quoi encore ! (La proposition)
- Auteur : Mariana Zapata
- Série :
- Genre : Romance
- Editeur : J’ai lu
- Collection : JL
- Publication : 20/03/2019
- Edition : Broché
- Pages : 544
- Prix : 15,90€
- Rating :

Et si votre contrat de travail se transformait en… (mais on ne vous dira pas en quoi !)
“Une chose est sûre : un jour, je vais étrangler Aiden Graves. Mon mobile ? Pendant deux ans, j’ai été l’assistante multitâche de ce grossier personnage pour lequel je me pliais en quatre, sans jamais un bonjour ni un merci en retour ! Exigeant, entêté, vegan, et aussi aimable qu’une porte fermée — n’importe quelle fille l’aurait plaqué et c’est ce que j’ai fait (avec un pincement au cœur, j’avoue). Et cet ingrat n’a pas eu un mot pour me retenir… Alors, vous n’imaginerez pas une seconde ce qu’il est venu faire chez moi aujourd’hui. Et encore moins ce qu’il a en tête !…”
Une comédie en forme de joli coup de gueule qui rapproche avec sensibilité et humour une extravertie généreuse et un taciturne carrément craquant.

Avis de Teacup :
Je tiens à remercier les éditions J’ai lu pour l’envoi de ce SP.
On a frôle le coup de cœur avec un 6/6, c’est un bon 5.5 on va dire 😉 Pourquoi frôler ? Parce que cette romance de pas moins de 544 pages ( ! ) je l’ai dévoré en quelques jours avec délectation. J’aime beaucoup quand un couple prend son temps pour s’installer voir que le plus gros de l’histoire se passe même avant : avant premier baiser, sexe… je trouve que selon comment c’est géré par l’auteure c’est vraiment là où on a le plus de tension et de papillons.
Un petit mot au passage sur la couverture. Si j’aime le parti pris de faire une collection avec des couvertures graphiques, pas de photos de corps dénudés, etc. Franchement ce pauvre roman a la pire couverture de toute la collection. Totalement raté. Les profils sont trop grossier, mal disposés ne correspondent pas aux héros, l’agencement de couleurs… franchement rien ne va ! Les romans de Cécile Chomin et de Rosie Blake au hasard étaient adorables là… au secours. Dommage, je crains franchement que ça ne joue pas pour faire diffuser ce petit roman bien sympathique.
Et Mariana Zapata relève bien ce défi, franchement ça prend vraiment son temps à s’installer, le début sera même trop lent pour certain(e)s je pense. Parce que les 3 premiers chapitres ? Voir 100 pages en viennent au point qu’en tant que lectrice de romance on connaît très bien « the » deal incontournable du mariage arrangé. Ça va être le gros spoil que tente de ne pas marquer l’éditeur dans le pitch, mais qu’on devine toute à 10 kms à la ronde (il ne va pas lui proposer faire call-girl pour lui a priori (on n’est pas dans un érotique) de devenir son esclave sexuelle (pas de BDSM), etc. 😉 )
Honnêtement si le début est couru, qu’il y a un problème pour moi de dosage avec le mélo (ça devient courant en romance avec une surenchère de passé tout pourri horrible snif bouh), il y a la lenteur et le temps infini que prend l’auteure pour tout installer, pour décrire les blancs, les hésitations, les chicanes, les doigts d’honneur entre les héros, les… franchement c’est super bien mené et je suis régalée une fois les 100 premièrs pages jusqu’à plus de 500 sans souci. Et c’est quand même un sacré défi, donc chapeau bas à l’auteure.
Pourquoi la fin est en dessous ? Pour moi, bien sûr, ça peut ne pas être vrai pour d’autres, une fois qu’on arrive vraiment au bout de l’histoire, là il y a un souci d’accélération qui pourrait être logique (on a beaucoup attendu quand même !), mais ne l’est pas vraiment, on est déphasé par rapport au début, ça ne « match » pas on a perdu le rythme initial. On a aussi des rapprochements qui arrivent plus vite, puis d’un coup ça s’arrête dans la narration, on y revient… là j’ai moins senti une vraie osmose, un truc où tout fonctionnait et c’est tellement dommage snif.
Je m’attendais aussi à une masse d’explication ou de manière de savoir comment le héros avait perçu tout un tas de scènes clés, d’une manière ou d’une autre je pensais qu’il en donnerait sa version et je n’ai pas eu ce que j’espérais sur cet aspect. Il reste très constant, crédible et loin des clichés ; je pense que c’est le premier héros vegan que je croise, qui plus est qui ne saute pas sur tout ce qui bouge voir s’en tient à l’écart en mode dédaigneux ?! Une vraie première super rafraichissante !
L’héroïne est aussi assez crédible, constante et on s’y attache facilement. Des bouts d’auto apitoiement par-ci par-là, mais parce que l’auteure délaye trop son histoire et veut faire durer des révélations qui n’apportent pas tant sur elle au final (sur sa famille notamment, la moitié aurait suffit et a contrario des personnages clés comme le frère apparaissent à peine).
Il y a une ambiance super sympa dans ce roman, du respect de la tendresse, un côté mea culpa du héros qui jamais n’est dédouané de tous ses actes et ça m’a beaucoup plu (ils ont toujours une bonne raison pour faire les connards évidemment), là, le mec se rend compte qu’il a été hyper imbuvable, égocentré… et voilà, il s’excuse mais il n’y a pas de grosses scènes où nous pleurons pour lui trouver A B S O L U M E N T une bonne excuse.
Ils sont choux à se tourner autour, ils sont choux à prendre leur temps, ils sont choux à hésiter, caler, repartir… un plaisir si on aime ce genre de roman. Si vous aimez les romances qui vont vite, le premier soir avec une coucherie accidentelle, etc. clairement, passé votre chemin ! Les joutes verbales, de regards, etc. seront le maître mot de ce roman et Dieu que j’ai aimé ça ! Presque un coup de cœur, assurément un très bon moment de lecture. Assurément pas mon dernier Zapata.

— Vous avez bien entendu. Annulez, répéta-t-il comme on parle à une malentendante. Je n’étais pas sourde. J’avais parfaitement compris ce qu’il m’avait dit dès la première fois où il l’avait dit.
Trop bien, même. Très clairement. Et c’était justement pour ça que j’avais de nouveau envie de le tuer.
Le cerveau humain a un fonctionnement absurde : il fait qu’on peut apprécier quelqu’un tout en rêvant de l’étriper. Par exemple, quand on a une sœur : on l’aime, mais on peut vouloir lui filer des coups de poing dans le ventre et lui dérouiller l’usine à bébés juste pour lui donner une bonne leçon.
Comme je ne répondais pas, il ajouta, toujours imperturbable et sans me quitter des yeux :
— Je me fiche de ce que vous leur direz. Annulez, point barre.
Je dissimulai ma main droite dans mon dos pour faire un doigt d’honneur à Aiden. Comme si sa condescendance ne suffisait pas, il venait d’employer un ton qui avait fait monter mon agacement d’un cran. C’était le ton qu’il prenait pour m’envoyer le message : Inutile de discuter, je ne changerai pas d’avis, ni maintenant ni jamais. Je n’avais qu’à m’exécuter.
Je devais toujours m’exécuter.

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