Quelques infos sur le livre :
- Auteur : Katy Colins
- Serie : Ni mariée, ni enterrée
- Genres : Chick-Lit
- Editeur : Harlequin
- Collection : &H
- Publication: 05/07/ 2017
- Edition: Poche
- Pages : 414
- Prix : 13,90€
- Rating:
Résumé :
Après avoir affronté les insectes thaïlandais et le chaos indien, Georgia ne pensait vraiment pas qu’elle ferait la plus terrifiante des découvertes dans le confortable appartement du centre de Manchester qu’elle partage avec Ben, le nouvel homme de sa vie. Une découverte qui prend l’apparence innocente d’une bague – ou plutôt d’un sublime solitaire que Georgia trouve par hasard, bien caché au milieu d’une pile de vêtements. Après un premier échec, est-elle prête à sauter le pas une nouvelle fois ? Georgia n’a pas le temps de se poser la question : Ben et elle s’apprêtent à décoller pour deux semaines de soleil, de tourisme et d’aventure au Chili… un cadre de rêve pour une demande en mariage.
Avis de TeaCup :
Je tiens à remercier les éditions Harlequin pour l’envoi de ce SP.
Sur ce troisième et dernier tome, on suit Georgia une dernière fois dans un périple, cette fois au Chili. Si j’avais l’impression tout du long de revoir du « Bridget Jones » (c’est même dans la com de l’éditeur donc je n’invente rien) revu au goût du jour, là, on s’en éloigne pas mal et ça fait du bien !
Le roman gagne un point en notation même si ça n’en fait pas un coup de cœur car l’auteure a décidé d’explorer la télé-réalité ce qui apporte une nouvelle petite touche à son univers. Mais surtout, Georgia évolue sans repartir totalement en arrière. Certes elle reste un peu flippée du contrôle, elle ne laisse que peu de place à son compagnon sans s’en rendre compte (alors que nous oui !!), mais elle s’est bien installée avec son homme, son entreprise marche bien au point de parler expansion… La différence nette se situe là, je pense. Souvent en chick on a une héroïne paumée ou inefficace professionnellement : pas Georgia. Elle galère avec son homme ou lui ment sans cesse inventant des quiproquos totalement abracadabrantesques. Je repense à ACCRO DU SHOPPING où l’héroïne s’embourbe sans pouvoir s’en empêcher dans des mythos de haut vol totalement inutiles bien souvent.
Cette fois, l’auteure par plus sur les difficultés rencontrées par les trentenaires : faire tenir son couple, se marier (ou pas), bosser avec son compagnon, voir ses amies avoir des enfants… autant de choses qui arrivent à Georgia et lui font se sentir nulle, faire du sur place. Si j’ai un peu grincé des dents sur le côté « tout le monde se marrie » (non ça n’est plus une norme du XXIe quand même pour l’accomplissement de la femme, il faut arrêter !), le reste est très cohérent. On l’a ressenti en devenant trentenaire, le fameux « mes amies ont des enfants » si on ne l’a pas vécu en ayant des enfants avant 30, on a forcément une amie qui le vit, qui reçoit des réflexions… c’est universel et sûrement un âge charnière.
Georgia se révèle aussi assez touchante dans ce tome, pas que paumée ou que flippée. Ben et elle patinent, cherchent et ont des histoires à accorder. Le passif de Ben est développé et apporte en profondeur au roman.
Le côté télé-réalité a le même côté caricatural que sur les autres tomes, tous les couples qu’on nous présente ont un côté stéréotypé, ça reste le point faible de cette série : il y a peu de place aux nuances, ou pas assez pour moi. On s’attend à l’avance aux réactions de l’un ou de l’autre et ça enlève du suspense, mais on lit quand même très rapidement l’avancée de cette équipée à travers le Chili, découvrant quelques petites particularités locales, comme pour l’Inde ou la Thaïlande.
Un tome plus riche, plus posé, plus dans la réflexion avec quelques moments « Bridget Jonesque » typiques. J’ai aimé voir les personnages évoluer et les quitte sans regret, ayant l’impression d’avoir fait un bon bout de route ensemble et qu’ils ont assez grandis pour s’en sortir sur le futur. La fin est un peu abrupte, mais satisfaisante, on a nos réponses, nos moments forts et on souhaite bonne chance à Georgia la globe-trotteuse pour la suite !
Extrait :
Ben a désigné du menton un couple marié un peu plus âgé que nous.
— Je crois que ces deux-là ont besoin de prendre leurs distances, avant que ces crayons minuscules ne se retrouvent logés dans des endroits inappropriés, a-t-il fait remarquer.
A en juger par les regards hargneux qu’ils se lançaient, ils semblaient prêts à entamer une procédure de divorce au beau milieu des chaises « Jeff » et des canapés « Ektorp ». Pour beaucoup de gens, faire des courses ici était l’occasion de constater que le goût atroce de leur partenaire en matière de linge de maison représente tout ce qu’ils détestent chez lui ou elle, et qu’en réalité aucun des deux ne peut supporter l’autre.
Avec un petit rire, j’ai entraîné Ben vers l’une des portes mystères à la Scooby Doo, un passage secret permettant d’éviter complètement l’expo salle de bains. J’avais découvert cette astuce la dernière fois, lorsque je m’étais éloignée d’un pas rageur quand Alex avait qualifié de « trop banal » mon choix de tapis de bain. Voilà pourquoi le dédale qu’on est contraint de suivre comporte autant d’embûches potentielles pour n’importe quelle relation, qu’elle soit récente ou bien établie : il est impossible de s’en échapper facilement. Ils nous mentent sur les sorties. Bon, ils ne mentent pas au sens strict du terme, mais c’est tout comme. Dans mon état d’énervement, j’avais eu l’impression de tourner en rond, à force de croiser les mêmes groupes de personnes aussi stressées que moi, qui agrippaient leurs sacs cabas jaune vif comme des bouées de sauvetage. Mais cette fois, j’étais préparée. Cette fois, je connaissais les raccourcis.
— Promets-moi qu’on ne deviendra jamais comme eux, ai-je murmuré en serrant la main de Ben.
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