Quelques infos sur le livre :
La première fois que j’ai été deux
- Auteur : Bertrand Jullien-Nogarède
- Serie :
- Genres : Littérature Jeunesse
- Editeur : Flammarion
- Collection : Jeunesse
- Publication: 06/ 06/ 2018
- Edition: Broché
- Pages : 350
- Prix : 14€
- Rating :

Le scooter de Tom nous emporta loin du monde.
Mes bras entouraient sa taille et je laissai ma tête reposer doucement sur son épaule.
Je ne crois pas avoir été plus heureuse qu’à cet instant.
Juste une fille comme les autres.
Il avait suffi qu’un anglais à cravate surgisse de nulle part pour mes pieds ne plus le macadam.
J’étais vraiment folle amoureuse

Avis de Mela :
C’est un joli concours de circonstance qui m’a permis de découvrir La première fois que j’ai été deux, car l’auteur m’a sollicité par message privé sur Instagram où il me proposait de lire son livre et je l’en remercie grandement car j’ai passé un joli moment de lecture et l’ai bien aimé dans son ensemble.
Bien évidemment, j’avais vu défiler multiples publications avec ce titre – je suis assez présente sur Instagram, à l’affût de livres coup de cœur – donc j’ai saisi l’occasion que Bertrand Jullien-Nogarède m’offrait.
Et puis le fait que Londres – ma ville préférée, je dois y retourner en Septembre – soit utilisée pour l’histoire et la vie quotidienne de l’un des personnages a fait gagner des points au livre.
Ainsi La première fois que j’ai été deux relate les tourments adolescents, les premiers émois amoureux, le quotidien dans un lycée de banlieue, les questions que l’on se pose quand on a 17 ans – qui sont désormais très loin pour moi – et c’est Karen Traban, l’héroïne qui nous fait partager tout ceci.
Elle vit donc en banlieue parisienne avec sa mère dépressive. Ses deux meilleurs amis, Mélanie – très bon point pour l’auteur car je me nomme ainsi – et Jonathan, qu’elle connaît depuis de nombreuses années, l’aident à passer au travers de tous ces questionnements avec leurs propres tourments.
Karen consulte un psy, faut dire qu’elle n’est pas aidée car sa mère prend des anti-dépresseurs et lui rappelle souvent qu’elle aurait dû faire un autre choix, dix-sept ans auparavant. Sympa !
Mais le quotidien de Karen va se retrouver bouleverser avec l’arrivée d’un nouveau camarade de classe : Tom Darcy, un britannique pure souche – je vous ai déjà dit que j’étais fan des britishs et de la culture anglo-saxonne.
Karen le prend en grippe tout d’abord car il vient mettre la pagaille dans sa tête et dans son cœur, mais la jeune adolescente ne va pas résister longtemps au charme d’Outre-Manche.
Bien qu’elles soient différentes, les histoires personnelles de Karen et Tom, ont des similitudes et vont rapprocher les deux jeunes gens et qui vont tomber amoureux l’un de l’autre.
Mais la Manche et le mal du pays que ressent Tom vont se mettre entre eux et leur relation naissante. Difficile d’entretenir la passion et les sentiments quand on a dix-sept ans et que l’on est séparés.
Laissez-vous vous promener dans les quartiers de Londres en compagnie de Tom et de Karen, partagez leurs espoirs, leurs tristesses et rappelez-vous l’adolescence et l’ingratitude de cette dernière avec le sourire car nous avons tous changés depuis.
La première fois que j’ai été deux est une très bonne lecture, où l’on découvre qu’un premier amour peut influencer une vie entière. C’est un roman profond et intimiste qui peint le passage de l’adolescence à l’âge adulte et où l’auteur nous propose un récit voyageur et une fresque historique que la naissance d’un amour vient ponctuer comme un message d’espoir.

Certains moments de notre existence garderont à jamais une intensité particulière, une vibration dont les ondes continueront à nous parcourir longtemps après. J’avais éprouvé toutes sortes de coups de cœur dans ma courte vie affective, mais mon désir n’avait jamais trouvé un terrain propice à son épanouissement, la majorité des garçons ne résistant pas à plus de cinq minutes de conversation. C’est une vraie maladie chez moi, je n’arrive pas à me contenter du physique, je ne dois pas avoir une âme de reproductrice. Il fallait bien le reconnaître, ce qui se passait avec Tom me prenait de court. Tomber amoureuse sur un air de Quadrophenia dont je ne connaissais même pas le titre quelques jours auparavant tenait à la fois du prodige et de la catastrophe. Tout ce qui avait constitué le socle de mon existence s’enfonçait dans les sables mouvants d’un sentimentalisme qui m’aurait semblé quelques mois plus tôt du plus mauvais aloi.
Moi qui croyais pas au coup de foudre, je venais de sombrer corps et âme dans l’océan furieux de ce puissant mythe.

Vues : 147