Emma Cavalier / La rééducation sentimentale, tome 3 : Un sentiment d’éternité

Quelques infos sur le livre :

 Un sentiment d’éternité

• Auteur : Emma Cavalier
• Serie : La rééducation sentimentale
• Genres : Romance érotique
• Editeur : Blanche
• Collection :
• Publication: 04/09/2014
• Edition: Numérique
• Pages : 320
• Prix : 9,99€
• Rating:  

Résumé :

Lorsqu’après quinze ans de vie commune, le poids du temps qui passe devient insupportable, Étienne et Valérie se déchirent et se séparent. C’est la tempête dans leur entourage : amis, parents, enfants, chacun a son mot à dire. Si la naissance de l’amour a lieu dans l’intimité, une rupture est l’affaire de tous et chacun, à sa manière, veut y avoir sa place.
Sous les yeux de leurs proches, Étienne et Valérie tentent de se reconstruire, chacun de leur côté. À travers leurs souvenirs les plus torrides, nous revivons les quinze années de sexe et d’amour sur les décombres desquelles naîtra la suite de leur histoire. Une ultime quête de soi et de l’autre, qui vient clore la trilogie de La rééducation sentimentale.

 

Avis de BimboStratus :

Je vais encore spoiler gras.

Dans ce troisième tome on suit la séparation et la réconciliation de Valérie et Étienne, un couple ami d’Antoine (le vieux beau libertin). Le résumé de l’éditeur que j’ai copié au dessus ne me semble pas vraiment fidèle au livre, on revit quelques épisodes de leur 15 ans de couple mais j’ai pas vraiment eu l’impression que chacun y allait de son avis, ni que c’était le poids du temps qui avait conduit à la rupture du couple.

Pour faire simple : Étienne fait une connerie (il le reconnaît lui-même à la fin, oui je spoile), Valérie le fout à la porte, il se met à déprimer et à pas savoir comment réagir, à se replier sur lui-même, de près et de loin elle essaye de le faire réagir (colère, amitié, tendresse, etc.), jusqu’au déclic qui fonctionne et qui fait que pouf ils se remettent ensemble.

À côté de ça, pas grand chose du tout au final. Étienne fait sa crise de la quarantaine et Valérie s’assoit sur ses principes pour le garder. Non mais vraiment, à la fin il lui explique ce qu’il lui a caché pendant 15 ans et lui dit qu’il aura d’autres secrets et qu’il veut son jardin secret, alors qu’elle elle veut de la transparence dans leur couple. Et donc elle… ne répond même pas en fait. Ils se remettent ensemble, juste. Wouhou ! Moi qui exècre le mensonge et les cachotteries, me retrouvant dans Valérie sur ce point, je ris jaune.

Point fort : les points de vue différents selon les personnages, même si franchement dans un bouquin érotique sortir le point de vue d’un ado de 13 ans sur une gamine de 15 j’ai trouvé ça un peu limite, assez voyeur. L’autrice arrive bien à nous faire passer d’un personnage à l’autre (sauf sexuellement, ils se ressemblent tous).

Point faible : je trouve les réactions des personnages n’importequoitesque, prétexte au cul et c’est tout. Genre Camille qui s’excite toute seule avant de retrouver sa copine Valérie qui déprime, dans l’optique claire de se la faire. Trop bonne copine quoi. Ou Valentine et Vincent qui sont en couple exclusif, mais pas trop les exceptions c’est pas grave (…).

La cohérence des temps a été jetée par la fenêtre pour ce tome. Y’a du présent partout au milieu du récit au passé, et pas qu’à des moments où ça pourrait être justifié. Pour moi c’est le gros point noir du livre côté forme, parce que sinon le style est plutôt bon.

Côté fond, j’ai trouvé l’histoire et les personnages très clichés ; par contre l’autrice a toujours l’air très renseignée sur son sujet et ça c’est vraiment chouette.

Peut-être qu’un jour je lirai la série « Le manoir », apparemment vraiment axée cul, mais ça attendra clairement, l’autrice ne m’a pas du tout convaincue avec sa trilogie sur la rééducation sentimentale.

 

Extrait :

Il reprit ses manipulations, détacha une jambe pour lui permettre de la détendre, ramena l’autre tout contre son buste en position fœtale, attacha encore pour mieux détacher ailleurs, déplaçant les nervures des cordes entrelacées à différents endroits de son anatomie comme s’il composait une symphonie que lui seul pouvait entendre. Il liait, déliait, manipulait, liait à nouveau, et Valérie se laissait faire, perdue dans une brume imprécise, voguant dans un état second, molle et réceptive, telle un pantin articulé.

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