Quelques infos sur le livre :
Un manoir pour refuge
- Auteur : Ena Fitzbel
- Serie :
- Genres : Fantastique / YA
- Editeur : Rebelle
- Collection : Chimères
- Publication: 20/ 11/ 2016
- Edition: Broché
- Pages : 238
- Prix : 18€
- Rating:
Résumé :
Mila fait chaque nuit ce rêve étrange et rassurant d’un manoir perdu au fin fond de la lande écossaise. Elle y rejoint une amie chère à son coeur et Kenneth, un mystérieux jeune homme dont elle est tombée amoureuse. Un jour, elle révèle à sa classe l’existence du manoir. Le soir même, le rêve qu’elle croyait immuable s’en trouve bouleversé : une domestique disparaît, tandis que l’une de ses camarades plonge dans un sommeil léthargique. Le rêve de Mila est empreint de mystère, mais la jeune fille est cependant loin d’imaginer la véritable nature de ce qui pourrait devenir un vrai cauchemar.
Avis de TeaCup :
Je tiens à remercier les éditions Rebelle pour l’envoi de ce SP, surtout vu les péripéties de cet envoi… (je vous évite ça).
La couverture est mystérieuse, le résumé laisse deviner une belle originalité donc j’étais assez emballée et curieuse. Déjà un point à noter, c’est un tome 1, je pensais que l’histoire serait complète. Je pensais que l’histoire se tiendrait, là vous êtes prévenus il faudra patienter.
L’histoire se découpe entre le présent et le monde onirique écossais décrit dans le résumé. Je le redis, je trouve que l’idée est très intéressante, originale et ne manque pas de mystère. Gros gros point fort du roman. Ça n’est pas du « jamais vu » mais c’est un thème quand même bien exploité, avec une vision personnelle sympathique on surfe entre mystères, fantastique, enquête…
Là où j’ai un peu déchanté et ça m’a vraiment posé souci, d’où la note que j’ai largement descendue, c’est le traitement de cette histoire. Ça peut paraître bête, mais je n’ai pas du tout adhéré aux choix de l’auteure. Déjà le niveau de langue est très soutenu. Un exemple au hasard :
« Pourtant, je suis en proie à une grande turpitude : la jalousie me dévore les entrailles. »
Avez-vous déjà vu une ado parler ainsi en 2013 ? Même un adulte, j’aurais du mal à y croire. Et ça semble un détail, mais ça donne un aspect artificiel au récit de l’ado qui fait qu’on n’arrive pas – je n’arrive pas – à raccrocher à me dire, oui cette ado est réelle, elle ses soucis… Cela a créé une sorte de distance je ne cessais de m’arrêter sur des phrases. L’auteure décide aussi d’utiliser en contre point à ça tout un tas de mots qui sont annotés et dont on doit aller voir la définition, autant dire que ça n’a rien de pratique ou de fluide. J’ai même trouvé ça un peu artificiel, comme pour ancrer ça dans quelque chose d’actuel.
La partie onirique colle par contre beaucoup plus au niveau de la langue, on y croit, c’est fluide souvent bien décrit, imagé et très immersif… ce qui renforce encore le décalage dans la partie 2013. Le contraste étant plus « violent ».
Autre point qui m’a fait baisser la note, les 20% de départ sont assez lents, on met du temps à se repérer entre les univers, il y a pas mal de personnages et cela complique la place, on a presque deux romans parallèles qu’on doit relier. L’entrée dans le roman ne m’a pas semblé très facile, j’ai dû m’y reprendre à plusieurs fois. L’histoire s’emballe ensuite, on arrive à la partie plus mystérieuse, l’auteur y va de manière progressive pour poser son enquête, ses indices et j’ai déjà trouvé ça beaucoup plus fluide, je m’étais également habituée au style.
J’ai mis un temps à trouver l’héroïne sympathique malgré une histoire personnelle difficile (ce qui apporte souvent un capital sympathie). La grand-mère apport une note maternante assez douce, la copine gothique, le pote grande gueule ou la peste… tout ça m’a semblé assez caricaturale, un peu comme des personnages qu’on s’attend à croiser dans une bande d’ados. Heureusement certains se dessinent mieux au fil des pages, nous faisant quitter un peu cette impression.
En résumé, un roman sympathique, dont je continue à trouver les idées de départ et leur exploitation très originales. J’ai été enthousiasmée par cet aspect, me disant que EnaFitzbel me convaincrait sûrement en fantastique adulte plus qu’en YA ou les décalages notés ne seraient plus les mêmes. Elle a une bonne capacité à transmettre le suspense, les ambiances et c’est ce qu’on cherche souvent en fantastique. Cette histoire-là, à mon sens, aurait peut-être gagné à être plus dense, à s’attacher pour un public YA à quelque chose de plus percutant sans en devenir simpliste.
Extrait :
— Je souhaiterais vous lire un extrait d’une nouvelle très prometteuse, dit madame Blazy.
Depuis bientôt sept mois que je fréquente l’atelier de dessin-écriture du lycée, je n’ai jamais vu une séance débuter différemment. Et je dois avouer que je commence à y prendre goût.
Lorsque l’année dernière, mon amie Tif – en fait, c’est Tiffany pour les formulaires administratifs – m’a traînée entre midi et deux à cette activité, je n’étais pas très motivée. Elle n’arrêtait pas de me répéter qu’on allait bien s’amuser, que la prof apportait souvent des gâteaux et des bonbons. Moi, je savais pertinemment que Tif n’était intéressée que par, je cite, « le plus beau gosse du lycée ».
Si vous êtes attirée par le look jeans pattes d’éléphant, l’écharpe qui ramasse la poussière et la chemise qui sort du antalon, alors vous remarquerez peut-être Michael. Ce gars de terminale qui tourne la tête à toutes les filles du lycée. Moi, personnellement, je suis complètement immunisée contre ce genre de charmeur : un blondinet qui vous lance des regards insistants au travers de petites lunettes rondes d’intellectuel.
Je crois que Tif a succombé le jour où ce Michael lui a demandé du feu pour allumer sa cigarette. Un grand classique auquel je ne me laisse plus prendre, surtout parce que je suis allergique à la fumée. Il lui a décoché un sourire enjôleur qui l’a foudroyée sur place. Par la suite, elle n’arrêtait pas de me rebattre les oreilles : « Tu as vu, il m’a regardée dans l’escalier », « Il vient toujours me faire la bise », « Je suis sûre que je lui plais », « En fait, il est timide, et il n’ose pas se lancer. ».
Je connais Tif depuis le collège. J’ai pris l’habitude de la voir s’amouracher du premier venu. Une semaine, elle ne jure que par Steph. La semaine suivante, Romain est le plus cool des garçons.
Vues : 69
Bon dimanche,
Moi ,j’ai aime bien”Le manoir ” d’Ena Fitzbel comme ses autres livres aussi. le language ne m’a pas derange,mais mon francais n’est probablemenr a un assez haut niveauxcomme le tien.alors j’etais assz prise par le lecture…
mille bissous