Quelques infos sur le livre :
- Auteur : Karine Lambert
- Serie :
- Genres : Littérature blanche/Feel good
- Editeur : Le Livre de Poche
- Collection : Littérature & Documents
- Publication: 29/03/2017
- Edition: poche
- Pages : 224
- Prix : 6,90€
- Rating:
Résumé :
Elle aime Françoise Sagan, les éclairs au chocolat, écouter Radio Bonheur et fleurir les tombes. Il aime la musique chaâbi, les étoiles, les cabanes perchées et un vieux rhinocéros solitaire. Marguerite a toujours vécu dans l’ombre de son mari. Marcel a perdu celle qui était tout pour lui. Leurs routes se croisent, leurs coeurs se réveillent. Oseront-ils l’insouciance, le désir et la joie ?
Karine Lambert signe un roman lumineux sur la fragilité et l’ivresse d’une histoire d’amour à l’heure où l’on ne s’y attend plus.
Avis de TeaCup :
Je tiens à remercier les éditions Le livre de Poche pour l’envoi de ce SP.
J’ai était tout de suite intriguée par ce roman et quand je l’ai reçu des éditions Livre Poche sans l’avoir demandé j’ai tout de suite pensé un « youpi !! ». Comme je m’y attendais ce court, ce roman se lit très vite, on le verrait sans souci adapter en film avec un Dussolier une Frot, une Azéma ou ce genre d’acteurs qu’on aime retrouver dans les livres.
J’ai trouvé cette histoire mignonne, il y a quelques clichés à mon sens, mais on les accepte sans mal. Le personnage de Marguerite, une femme qui attendu toute sa vie de commencer à la vivre est très touchant. On y croit assez facilement, pensant aux générations de femmes qui n’ont pas osé s’imposer, qui ont subi les dictats de leur gentil mari bourgeois sans rien en dire ; un peu comme une Emma Bovary qui se morfond, mais en moins sinistre.
Le personnage de Marcel m’a semblé plus difficile à appréhender, à croire, il me manquait des petits éléments pour vraiment voir le tableau de sa vie tout entier. Il y a quand même de jolis détails, un personnage à la double identité entre Maghreb et France, avec le chaâbi que je ne connaissais même pas de nom et que j’ai découvert grâce au roman.
J’ai franchement pensé aux films de Jean Becker « Les enfants du marais », « Dialogue avec mon jardinier »… on vous propose une tranche de vie, un personnage un peu perdu entre deux périodes de sa vie qui va trouver à l’extérieur ce qui manque dans sa vie pour s’épanouir. L’histoire d’amour va un peu vite au départ, on passe d’une sorte d’amitié, d’entente à un rapprochement si rapide que j’ai eu un peu de mal au vu de l’âge des personnages. Un coup de foudre sur le tard, en somme quand on imagine que la vie vous a muri, vous a apporté le recul pour découvrir vraiment l’autre. Ceci dit, ça reste très mignon, tout en tendresse et on le lit avec une sorte de bienveillance pour les personnages, ravi de voir le couple se former et s’aider.
Quelques rebondissements de fin m’ont aussi laissé perplexe, des obstacles si vite balayés qu’on se demande un peu le but ? Le personnage du fils de Marguerite aussi, qui semble tellement braqué tout le roman, grand méchant étiqueté et nous fait une volte-face brusque… bon, je n’ai pas été convaincue par tout, d’où la note en dessous du coup de cœur. Reste de ce roman un bon souvenir, un moment de lecture parfait pour cet été, du feel good comme on aime en somme avec un joli message, des personnages qui s’éloignent des clichés Hollywoodiens, très français et ça fait du bien. On pense à sa mamie, au papy qu’on a connu enfant dans le voisinage, aux bons sentiments et une sorte de joie de vivre d’ode au moment présent.
Extrait :
Elle avait finalement choisi celui en acajou avec quatre poignées en cuivre. Le modèle 328 : vingt-deux millimètres d’épaisseur, doublé de satin, antitermite, résistant à l’humidité. « Inaltérable », d’après l’employé des pompes funèbres. Étanche à tout. Sauf au repos éternel.
« C’est à vous de choisir, madame. »
Depuis trois jours cette phrase résonnait en elle comme un coup de marteau. Décider si le cercueil devait être ouvert ou fermé, si la photo serait en couleurs ou en noir et blanc, si le traiteur servirait des sandwichs mous ou des pains surprises. Et puis, devait-on absolument entourer la couronne mortuaire d’un ruban blanc qui proclamerait À mon cher mari ?
« C’est à vous de choisir, madame. »
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