Quelques infos sur le livre :
- Auteur : Monica Murphy
- Serie : Never Tear Us Apart
- Genres : Romance, Contemporain
- Editeur : Harlequin
- Collection : &H
- Publication: 08/ 03/ 2017
- Edition: Numérique
- Pages : 432
- Prix : 6,99€
- Rating:
Résumé :
Entre la victime et le fils du bourreau: l’histoire d’amour la plus interdite qui soit.
Quand Ethan s’est lancé à la recherche de Katie, la fille qu’il a sauvée des griffes de son kidnappeur, huit ans plus tôt, il voulait simplement s’assurer qu’elle allait bien, qu’elle avait repris le contrôle de sa vie, qu’elle était heureuse, peut-être. Enfin, ça, c’est l’excuse qu’il s’est donnée, car, à la seconde où il a posé les yeux sur elle, il a su qu’il voulait plus. Beaucoup plus. Alors, il a fait tout ce qu’il s’était toujours interdit : il est entré dans sa vie, sous son nouveau nom, sa nouvelle identité. Et, chaque jour qui passe, il s’enfonce un peu plus dans le mensonge.
Mais comment faire autrement, alors qu’il est le fils du monstre qui a changé sa vie à jamais ?
Avis de Mary :
Je tiens tout d’abord à remercier Harper Collins France et Harlequin pour m’avoir permis de lire ce livre en service presse.
L’histoire est racontée sur deux espaces temps, le présent et huit ans plus tôt, et par deux points de vue, celui de Will/Ethan et de Katherine aka Katie.
L’histoire débute avec Katherine qui participe à une émission de télé pour raconter son histoire. En parallèle, nous découvrons bien entendu la vie de Katie il y a huit ans au moment de son kidnapping. Dès le chapitre trois, nous faisons la rencontre d’Ethan qui découvre Katie à la télé alors que cela fait plus de huit ans qu’il a coupé tout contact avec elle. Mais on sent clairement le jeune homme en proie à une attraction irrépressible vis-à-vis de Katie au point qu’il décide de reprendre contact avec elle. Mais comment revenir dans sa vie alors qu’il représente tout ce qu’elle souhaite oublier.
Cette histoire comme le précise l’auteur est une dark romance et si le résumé m’a plu, j’ai pourtant eu du mal à entrer dans cette lecture qui pourtant est très atypique.
Tous les ingrédients sont là pour faire de cette romance un véritable bijou : deux personnages dont les vies ont été bouleversées mais pour différentes raisons mais dont le dénominateur commun se révèle être le père de l’un d’eux. Les deux personnages sont complexes et partagent quelque chose d’unique que l’auteur a tenté de mettre en en évidence. Mais voilà il m’a manqué beaucoup trop d’émotions pour l’un des personnages.
Si Ethan/Will est un personnage abouti de par son vécu mais aussi par cette irrésistible attraction qu’il éprouve pour Katie. Cette honte et cette mésestime de lui liées notamment à l’absence de relation paternelle telle qu’elle aurait dû être mais aussi par les actes qui ont conduit son père en prison est un sentiment quasi-permanent chez Ethan. Ce personnage m’a beaucoup touché car sa quête d’amour et d’affection est une part importante de lui, même si au départ il ne pense pas en être digne, il tente pour autant de combattre les démons qui le hantent depuis son enfance. Cette attention et cet amour, il espère le trouver auprès du seul être qui a semblé lui en donner alors que la situation dans laquelle elle se trouvait n’aurait pas dû. Il s’agit bien évidemment de la victime de son père, Katie. Pourtant Ethan/Will est aussi en personnage qui par crainte n’ose rien avouer à Katie qui ignore tout de lui. Empêtré dans son mensonge, ce dernier lui explose à la figure de la plus violente des manières après avoir réussi à approcher celle pour qui il serait prêt à tout pour la protéger.
Katie, quant à elle, ressent une sorte d’attraction pour Ethan mais aussi une confiance presque aveugle. Ce qui la rend très souvent confuse dans ces décisions. On découvre aussi que cette dernière n’a pas oublié Will, celui qu’elle appelle encore son ange gardien.
C’est ce second personnage qui m’a beaucoup énervé et pour lequel je n’ai absolument pas adhéré. En effet Katie est comme une rose des vents, ses émotions sont, pour moi, absentes ou tout du moins pas assez exploitées. Son caractère est aussi plat et lisse qu’une mer d’huile même si on sent qu’elle tente de s’affirmer au fur et à mesure de l’histoire. Son personnage change en permanence d’avis et j’avoue qu’elle m’a rendu chèvre plus d’une fois. On pourrait comprendre ses revirements étant donné la présence quasi surprotectrice de sa sœur Brenna et de sa mère mais pourtant, même si ces deux-là sont présentes, je les trouve trop effacées. Katie est suivi par une psy et on comprend que le chemin qu’il lui reste à accomplir pour s’assumer et tenter de vivre une vie normale est encore long. Pourtant chaque décision qu’elle prend est en permanence remise en question. Cela fait plus de huit ans qu’elle a vécu ce drame et je comprends qu’on ne se remet pas d’un tel événement comme ça mais justement je m’attendais à autre chose… soit certaines de ces réactions sont trop simples… soit elles sont peu pertinentes et presque agaçantes.
La plume de l’auteur est toutefois fluide et agréable. Son histoire se déroule sur deux tomes et la fin du premier nous laisse en suspens. Bien entendu, je vais me jeter sur le deuxième tome car l’auteur a réussi à capter mon attention sur les cinquante dernières pages.
En conclusion, je dirais que ce premier tome est peu abouti et que j’attends le deuxième tome avec impatience. Le personnage de Katie est peu abouti mais celui d’Ethan/Will est une véritable réussite à mon goût. Cette histoire ne m’a pas emportée autant que je l’avais espérée. Tout est presque chirurgical en termes d’émotions où vous avez l’impression de ne pas pouvoir ressentir de l’empathie pour les personnages et notamment pour Katie, ce qui pour moi a tué une histoire très prometteuse car sans émotion cela me semble difficile d’emporter le lecteur. Alors j’ai hâte de voir vos avis… peut-être est-ce mon attente qui était trop importante et que ma déception vient de ça.
Extrait :
— Allez. Ne me laisse pas tomber maintenant. Tu en es capable.
Elle rouvrit les yeux pour me regarder.
— Dis-moi la vérité. On est encore loin du commissariat ? Je poussai un énorme soupir et je détournai la tête. — Encore un kilomètre, peut-être deux, grommelai-je. — Quelle distance on a déjà parcourue ?
Elle renifla, et son reniflement se transforma en hoquet. Je détestais la voir pleurer. Ça me faisait ressentir des choses que je n’arrivais pas à décrire et qui me mettaient mal à l’aise.
— Je ne sais pas trop, répondis-je honnêtement. Trois ou quatre kilomètres, je pense.
— J’ai l’impression qu’on en a fait cinquante.
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