Quelques infos sur le livre :
Leçon numéro 1
- Auteur : Heidi Cullinan
- Serie : Leçon de séduction
- Genres : Homoromance
- Editeur : Mxm Bookmark
- Collection :
- Publication: 12/ 07/ 2017
- Edition: Numérique
- Pages : 400
- Prix : 5,99€
- Rating:
Résumé :
L’amour ne s’apprend pas dans les manuels.
Kelly Davidson a attendu des lustres pour s’échapper de sa petite ville à l’esprit étriqué mais quand il arrive à l’Université Espoir, il se rend rapidement compte que trouver son prince charmant n’est pas si facile. Tout le monde s’assume parfaitement ici et Kelly pourrait bien être le seul puceau du campus.
Pire que tout, il se retrouve en colocation avec le superbe Casanova gay du campus dont le lit pourrait tout aussi bien être équipé d’un tourniquet.
Walter Lucas ne croit pas aux contes de fées. Mieux vaut profiter de la vie et s’amuser avec le plus de monde possible… même si son pauvre et tristounet petit colocataire est en train de sérieusement lui pourrir cette vision du monde.
Tout en se démenant pour faire sortir Kelly de sa coquille, Walter se rend compte que rester amis est bien plus difficile qu’il ne l’avait imaginé au départ et que l’amour est un adversaire coriace. S’il veut valider son année, il va devoir finir par se montrer en cours… et surmonter sa peur secrète que l’amour ne dure jamais.
Avis de Korri :
Un roman tout doux pour les soirées sans prise de tête, nous suivons deux jeunes étudiants, l’un Walter Lucas est un Casanova qui va d’un coup d’un soir à l’autre. L’amour il n’y croit pas. Tout s’effondre au départ de sa meilleure amie qui a fini ces études pour aller se marier. Il doit retourner vivre sur le campus de Hope comme l’ordonne le règlement de l’université. Sa seule solution est de vivre dans le bâtiment des sportifs du campus avec une première année. Walter est un jeune fortuné mais complètement libre avec une famille complètement déchiré après le divorce de ses parents.
Kelly vient de loin pour étudier dans l’université de Hope, celle-ci est réputée pour sa largeur d’esprit pour les LGBT. Kelly est un jeune homme avec des tas d’allergies et imagine que la vie est un dessin animé de Walt Disney, il souhaite trouver son prince charmant et vivre avec lui pour l’éternité. Il souhaite que son premier soit le dernier. En arrivant sur le campus, il pense être seul dans sa chambre mais hélas, un étudiant de deuxième année fait son intrusion et va chambouler sa vie.
A travers les jours d’une année, Kelly et Walter vont apprendre à se connaitre et vont s’attacher l’un à l’autre, au début comme des amis, Walter veille sur Kelly comme une mère poule, ce qui va engendrer des moments amusants entre eux. Kelly veut Walter mais son côté Casanova va l’empêcher de se déclarer. Mais Walter change et va même devenir un des princes des dessins animés tant appréciés par Kelly.
Au final le plus solide des deux n’est peut-être pas celui qu’on croyait. J’aime bien comment l’auteur a travaillé le personnage complexe de Walter (psychologiquement ), mais aussi de les voir lutter contre les injustices de la vie quotidienne et contre les choix de l’université, ignorer les coups bas des sportifs contre les gays.
Un roman simple que l’on prend plaisir à lire, mon seul bémol c’est que l’on voit venir les problèmes et leurs solutions trop vite et que dès les premières pages, on devine déjà la romance entre Kelly et Walter. L’auteur a une légèreté dans son texte qui plaisent à découvrir.
Merci aux éditions Mxm Bookmark pour le service presse.
Extrait :
Oui et ce n’est pas près de s’arrêter, répondit Walter avec fierté.
― C’est tellement cool.
Ce n’était pas que de la gêne. Le gosse semblait couvert de plaques.
― Kelly, tu es franchement rouge, l’avertit-il. Plus que d’habitude. Tu es sûr de ne pas avoir mangé un truc qu’il ne fallait pas ?
D’abord incrédule, le gosse regarda ses mains : elles étaient tout enflées et sous les plaques, on devinait la soudaine pâleur de son visage.
― Oh, merde…
― Quoi ? s’inquiéta Cara. Qu’est-ce qu’il y a ?
― Je fais une réaction allergique !
Le visage de Kelly enflait à vue d’œil ; ses lèvres en particulier semblaient sur le point d’éclater.
Eh merde ! Quelle mélasse ! songea Walter.
― Épinéphrine ! lança-t-il. Kelly, où est-elle ?
Le gosse tapota sa poche et parla d’une voix bizarre, étranglée.
― Ici, articula-t-il, la langue gonflée et le souffle sifflant.
Walter bondit comme un seul homme sur ses pieds, manquant de renverser leur table et fit lever son colocataire pour fouiller son jean. Il s’attendait à trouver un genre de stylo, mais l’épinéphrine se présentait sous la forme d’une petite seringue plutôt intimidante à voir. Malgré sa crise, Kelly semblait tout à fait conscient de ses faits et gestes. De ses doigts enflés, le gosse s’empara de la seringue et se la planta franchement dans la cuisse. Terrifié comme jamais, Walter le regarda faire. Kelly haleta longuement entre ses dents, puis s’arracha l’aiguille avant de masser l’endroit où il l’avait plantée.
Lorsqu’il parla, sa voix était redevenue normale. Avec des gestes saccadés, il fouilla dans son autre poche et en sortit un inhalateur dont il s’envoya deux bonnes rasades derrière la cravate.
― Je vais bien, leur assura-t-il, en reprenant peu à peu forme humaine.
Ses lèvres dégonflaient à vue d’œil. Il rangea son inhalateur et leva vers eux des yeux mortifiés.
― Je dois aller à l’hôpital… Désolé.
― Désolé de quoi, idiot ? lâcha Walter, encore sous le choc. On va t’emmener.
Il se leva, puis se ravisa.
― À moins que tu ne préfères une ambulance, si c’est plus sûr ? proposa-t-il.
Le gosse continua de se masser la cuisse, respirant de mieux en mieux.
― Ta voiture suffira. Il faut que j’y sois dans quinze minutes…
Bordel de Dieu ! jura mentalement Walter en se tournant vers Cara.
― Fonce ! ordonna-t-elle avec impatience. Nous, on reste avec lui. On te retrouve devant. Allez, grouille !
Pas besoin de lui dire deux fois. Walter fonça tête baissée vers le parking, encore hanté par la scène à laquelle ils venaient tous d’assister. Merde, il aurait pu y rester ! Kelly aurait pu mourir d’une crise d’allergie.
Et ils n’avaient qu’un quart d’heure pour l’amener à l’hôpital.
Lorsqu’il revint avec la voiture, Cara et Greg l’attendaient déjà devant la porte, soutenant un Kelly à demi conscient. La jeune femme aida le bizut à s’installer sur le siège avant.
― Je suis vraiment désolé, pardon, psalmodiait-il.
― Arrête de t’excuser, s’emporta son colocataire en lui prenant la main. Bon sang, tu m’as fait une peur bleue !
Vues : 44