Quelques infos sur le livre :
Gun Cake
- Auteur : Maloria Cassis
- Serie : Gun Cake
- Genres : Romance
- Editeur : Stories by Fyctia
- Collection :
- Publication: 30/ 03/ 2018
- Edition: Numérique
- Pages : 1518KB
- Prix : 2,99€
- Rating:
Résumé :
Lequel des deux rendra les armes en premier ?
Angela Alessi réalise enfin son rêve de petite fille en ouvrant sa pâtisserie à Centori. Elle souhaite oublier son passé et ne plus jamais se laisser dicter son comportement.
Adriano Alario, chef de la mafia locale, ne voit pas les choses sous cet angle, et compte bien la faire s’acquitter, comme tous les commerçants, de la taxe due à sa famille pour s’être installée sur son territoire.
Il éprouve cependant des difficultés à rester insensible à l’aplomb et à la force de caractère de sa nouvelle adversaire, laquelle a bien du mal à résister à son charme.
Entre les secrets d’Angela, les règles du milieu, les trahisons et les préjugés, comment trouver une place pour les sentiments ?
Avis de ShieCastee :
Merci à Célia et à Stories by Fyctia pour leur confiance lors de ce service presse.
J’ai commencé ce livre et rapidement j’ai eu une légère appréhension. Je n’aime pas la dark romance, et j’ai eu vite peur que la relation entre les 2 héros ne prenne une tournure que je n’aurais pas apprécié. Ce n’est pas le cas, heureusement.
Le livre, une fois entamé, m’a fait moins de 24 h…
J’ai découvert une romance ancrée dans la réalité. Un romance pas toute en rose, mais avec du noir, et beaucoup de nuances de gris.
Cette romance m’a émue, ma mise en colère, m’a fait rire, et m’a prise aux tripes.
Angela ouvre sa boutique. Elle est libre, et fait ce qu’elle aime. Mais dans la petite ville dans laquelle elle s’installe, la mafia règne.
Entre bris de vitre, gâteaux par terre, les intimidations fusent et ne cesseront que lorsqu’elle payera le « pizzo », la taxe imposée par la mafia. Alors qu’elle craque et paye la taxe, la somme qu’elle rassemble n’est que la moitié de la somme demandée.
Angela m’a beaucoup plu. C’est une jeune femme très courageuse, elle n’hésite pas a faire face à son « bourreau ». Mais on sent dès le début des zones d’ombres dans sa vie. Elle est traumatisée, et dès que Adriano la malmène, il fait remonter en elle des peurs viscérales.
Adriano est un mafieux. Il a depuis la maladie de son père, la responsabilité de son clan. Et il a de l’ambition. Il veut faire évoluer les choses, et surtout il doit asseoir son autorité. Alors quand la nouvelle boutique de cupcake ouvre en ville, il se doit de se faire respecter et récupérer son « pizzo ». Lors de son intimidation, il remarque que la propriétaire est jolie.
Enfin, elle vient payer son pizzo, mais la somme n’est pas complète. Pour s’acquitter de sa dette, il l’oblige à l’accompagner lors d’une soirée.
Le livre est bien écrit.
Le style est très agréable, et j’ai adoré la façon dont évolue la relation entre Angela et Adriano. L’évolution des sentiments se fait tout en douceur et assez naturellement. L’auteur agrémente l’histoire de rebondissements qui nous tiennent en haleine jusqu’au bout : entre règlements de comptes, assassinats et soucis de territoires, l’histoire fille trop vite.
Les chapitres varient d’un point de vue à un autre, se chevauchant de temps en temps pour mieux comprendre les réactions de chacun des héros.
Le livre est truffé de personnages secondaires hauts en couleur comme Aurélia la sœur d’Adriano. Cette jeune fille pétillante illumine la vie d’Angela et adoucis ses relations houleuses entre son frère et notre pâtissière. Elle fait tout pour qu’ils se rapprochent.
Il y a les parents d’Adriano. Ils sont un exemple pour lui : de part leur amour et la main de maître avec laquelle son père a tenu le clan durant tant d’années. Adriano espère être à sa hauteur.
J’ai adoré ce livre. Après quelques pages de doutes, il m’a tenu en haleine toute la nuit. J’ai trouvé que le monde de la mafia était bien représenté, bien que je le suppose encore plus violent que ca … l’histoire d’Angela et d’Adriano m’a séduite et j’avoue attendre la suite avec beaucoup d’impatience.
J’espère que vous passerez un bon moment de lecture.
Shie castee
Extrait :
Ça me fait repenser que les frères Tagliani m’ont dit avoir dû employer les grands moyens chez la petite pâtissière. Madame a décidé de se la jouer rebelle. Nul doute que ses belles vitrines en mille morceaux vont fragiliser son excès de confiance. Et, puisqu’elle l’a demandé si poliment, je vais me faire un plaisir de lui rendre une nouvelle petite visite.
J’enfile mes gants en cuir et me mets au volant de ma Cadillac LTS et prends la route de sa boutique. Je me gare sur le trottoir d’en face et remarque de suite que les dégâts ont été réparés. Elle est efficace la petite, moins d’une journée pour la remise en état, elle a battu le record de rapidité que détenait l’ancien pizzaïolo.
Je m’empresse de m’engouffrer à l’intérieur, voyant qu’elle s’apprête à verrouiller l’accès.
– La boutique est fermée, m’accueille-t-elle, froidement.
– Ça tombe bien, je ne viens pas pour acheter, lui rétorqué-je, en refermant la porte derrière moi. J’ai appris que vous aviez eu des ennuis dernièrement.
– Si par ennuis, vous voulez dire qu’une bande de petites frappes s’en prend à moi sans raison et sont même allés jusqu’à casser mes vitres, alors oui, vous êtes bien renseigné, s’énerve-t-elle.
– Rien n’arrive jamais par hasard, Angela, lui indiqué-je en circulant entre les tables de son salon thé et en faisant mine d’observer le décor.
– Ce n’était pas grand-chose au final, m’assure-t-elle en haussant les épaules. Un coup de fil et tout était réparé dans la matinée.
Je me dirige vers elle d’un pas décidé pour raccourcir la distance qui nous sépare. Je n’apprécie pas trop sa désinvolture face aux premières attaques du gang.
– Pour cette fois-ci, c’était suffisant. Mais la prochaine fois ? L’interrogé-je suspicieux.
Elle a reculé à mesure que j’avançais, jusqu’à buter contre le comptoir, l’empêchant de continuer sa progression. Je réduis encore l’espace entre nous et plante mes yeux dans les siens.
– Parce que je peux vous assurer qu’il y aura bien une prochaine fois, et que les choses ne vont aller qu’en empirant.
Elle ravale sa salive et pose la question qui lui brûle les lèvres d’une petite voix.
– Comment pouvez-vous le savoir ?
– J’ai des hommes partout dans les rues de Centori. Ils peuvent s’assurer que rien ne vous arrive de jour comme de nuit, lui indiqué-je, comme pour la rassurer.
– Pourquoi ai-je comme l’impression que c’est tout le contraire, que vos hommes sont justement ceux qui me font vivre un enfer, s’agace-t-elle, en prenant une voix assurée.
Cupcake sort les dents. Je suis habitué aux pleurs et je trouve que ça la rend diablement sexy de me tenir tête.
– Peut-être parce que vous avez un bon instinct, concédé-je avec un demi-sourire.
Elle tremble un peu, mais affronte tout de même mon regard noir qui la transperce.
– Qu’est-ce que vous voulez ? Conclut-elle, courageusement.
Je jubile de la faire plier. Ça fait déjà plus de dix jours qu’elle est là. La plupart n’ont pas eu sa tranquillité si longtemps. Elle devrait s’estimer heureuse.
Les commerçants de Centori doivent tous s’acquitter du pizzo*. Deux mille euros par mois, précisé-je. Payables d’avance, bien entendu. Je vous laisse deux jours pour m’apporter le premier versement en liquide.
Quelques secondes de silence s’éternisent, le temps pour elle d’assimiler ce que je viens de lui dire.
– Et ne vous permettez plus jamais d’insinuer que je me cache derrière mes gars ou que je suis un lâche, la réprimandé-je, comme une enfant.
J’attrape une mèche de ses cheveux et joue avec. D’un geste brusque, elle frappe ma main avec la sienne pour la retirer. Plus rapide qu’elle, je lui agrippe le poignet fermement. Ses yeux sont écarquillés face à la brutalité de mon geste et elle tente de se reculer, sans résultat.
– Vous regretteriez de me faire déplacer une seconde fois, lui murmuré-je, tout près de son oreille, en m’enivrant des effluves de son doux parfum aux touches sucrées.
Je ressors de sa boutique sans un mot de plus et retourne dans le confort de ma berline de luxe. J’espère que ma visite convaincra notre nouvelle arrivante qu’il est dans son intérêt de payer sa taxe. Je dois avouer qu’elle est plutôt jolie et ça m’embêterait que les choses déraillent. Elle n’imagine pas le calvaire que je peux lui faire vivre, si elle refuse de se soumettre. Briser ses vitrines et le reste n’était qu’un amuse-gueule.
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