Quelques infos sur le livre :
- Auteur : Marie-Renée Lavoie
- Serie :
- Genres : Comédie/Littérature blanche
- Editeur : J’ai Lu
- Collection : LJ
- Publication: 16/05/ 2018
- Edition: Broché
- Pages : 248
- Prix : 11,90€
- Rating:
Résumé :
Diane danse comme une enclume, aime son intérieur et déteste les mariages. Surtout le sien. Son mari vient de la plaquer pour « quelqu’un d’autre » (sexe non identifié, mais prévisible, genre « maudite pétasse »). Désagrégée ou presque, Diane est secouée par sa meilleure amie. Celle-ci lui suggère de se remettre au plus vite sur le marché du sexe, en commençant tout doux par le « frenchage », le flirt. Mais sur qui pratiquer les premiers exercices en évitant trop de complications? Sur JP, bien sûr! Le charmant comptable du quatrième étage, marié et donc sans danger. Enfin, normalement…
Avis de TeaCup :
Je tiens à remercier les éditions J’ai lu pour l’envoi de ce SP.
J’ai été très curieuse de découvrir ce roman, car il inaugure avec trois autres une nouvelle collection chez J’ai Lu « LJ » dont le support de com était super attractif ! On nous promettait de la comédie, drôle, vitaminée, dans l’air du temps et un brin de romance.
Ce titre est vraiment dans cette lignée, même si côté romance on est très très léger (quasiment absent en réalité) ceci dit, ça n’était pas ce que je cherchais et ça m’a du coup tout à fait convenu. Il y a une énorme production de romance à l’heure actuelle et j’ai toujours aimé la comédie centrée sur un personnage féminin classique, normal à la Bridget Jones mais moins « chick-lit » ou une chick-lit qui a grandi, muri. Voilà ce à quoi me fait penser ce roman.
Ce que vit Diane, c’est ce que vivent des centaines (plus ?) de femmes. Un mari qui part, une vie qui s’écroule alors qu’à la cinquantaine elle se pensait sur les rails, avec mari, jolie maison, enfants grands… et tous les compteurs subitement à zéro vont tout remettre en cause.
J’ai beaucoup aimé voir l’héroïne ne pas digérer tout ça sans souci, se débattre, péter littéralement un câble, se lâcher, faire des trucs dingues. C’est jouissif. On s’imagine faire ça, on imagine notre meilleure amie faire ça… et pourtant je suis plus jeune que le personnage mais je me suis projetée sans souci.
Il y a de l’humour, des moments d’émotion très fins, quand notre héroïne se retrouve dans la bicoque d’un vieux papy dur de la feuille ou quand elle repense au départ de ses enfants, qu’elle décrit sa relation, les souvenirs, des enfants qui grandissent et une maison qui se vide. Ce roman est plein de petits instants vrais saupoudrés de juste assez d’imprévus, de folie pour qu’on ne s’ennuie pas en se disant « et donc ? » parce que si l’héroïne a un mal fou à rebondir, elle plonge dans son marasme avec une certaine jubilation. Une façon de faire, de dire, de voir les choses très rafraîchissante, touchante même. J’ai eu deux ou trois fous rires, on visualise bien les personnages dépeints par petites notes et si la fin du roman m’a un peu surprise, comme laissé en cours de route sans toutes les clés, je crois quand même qu’on peut s’imaginer la suite du parcours de Diane avec ce qu’on a pu lire d’elle sur ses 250 pages.
Dans les bémols qui me font descendre du coup de cœur, il y aurait quelques pistes non explorées par l’auteure que j’aurais aimé voir poussées un peu plus loin. Il y a des petits moments un peu plus clichés, mais très peu, j’admets. Et surtout, surtout, c’est québécois pur jus ! J’ai eu un mal fou à rentrer dans le roman pour ça. Je ne connaissais pas la moitié des expressions et me reporter au lexique me coupais un peu dans ma lecture, franchement j’aurais préféré voir ça « traduit ». À ma grande surprise, les dialogues m’ont prouvé que nos amis québécois doivent bien avoir une langue à eux parce que j’avais franchement du mal à suivre. On aurait dit un genre de patois bizarre pas forcément « intuitif » dans la compression « osti » « crisse », perso ça ne me parle pas plus ! Les dialogues en particuliers ont été un peu violent pendant quasi 100 pages jusqu’à ce que je passe un cap et ne me reporte même plus au lexique, ça « passait » quoi.
En bref, un roman drôle, tendre, qui va parler au plus de quarante ans en particulier mais aussi à toutes les autres (j’en suis la preuve ! ), une héroïne réaliste, qui parcours un long chemin pour retrouver en elle des raisons de s’aimer, de continuer à avancer que son mari reste à ses côtés ou pas. Le ton est plus féministe qu’il est paraît, tout du moins féminin, et cela m’a beaucoup touché. À découvrir ! Ce titre sort dès le 16 mai en librairie.
Extrait :
— Ji-Pi est un excellent petit tremplin.
— Y est ben trop beau.
— Y est indépendant, tête un peu forte, l’air trop solide pour l’être vraiment, c’t’un parfait candidat pour le frenchage.
— Pis y a une femme, ou mieux, une blonde !
— Mais tu t’en fous ! Tant mieux, même. Tu veux pas le marier, tu veux même pas coucher avec, tu veux juste le frencher. Après ça, qu’y retourne à sa vie.
— Tu veux que je me venges de Jacques ?
— Pantoute. C’est pas de la vengeance, c’est de l’égoïsme pur. En ce moment, faut que tu penses à toi, pis toi, t’as besoin de deux choses : faire passer le temps pis retrouver un peu de confiance en toi.
— Oh boy ! Grosse réussite !
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