Quelques infos sur le livre :
- Auteur : Julien Blanc-Gras
- Serie :
- Genres : témoignages
- Editeur : Le Livre de Poche
- Collection : Littérature & Documents
- Publication: 17/05/2017
- Edition: poche
- Pages : 192
- Prix : 6,60€
- Rating:
Résumé :
« Il n’y a aucune raison de paniquer. Nous allons créer et accompagner une existence. C’est une formidable nouvelle, me dis-je en tapant vol aller simple Patagonie sur mon clavier. »
Journal de grossesse d’un futur père, In utero relate cette aventure intime et universelle, avec ses joies, ses angoisses et ses questions fondamentales. Faut-il se reproduire dans un monde surpeuplé ? Comment faire rire une femme enceinte ? Et surtout, peut-on accoucher en chaussettes ?
Avis de Marbourg :
Je tiens à remercier les éditions livre de poche pour l’envoi de ce SP.
In utero n’est pas un roman, je préfère qualifier ce livre de témoignage. C’est en effet le journal de bord de Julien Blanc-Gras où celui-ci relate chaque évènement marquant qui a ponctué la grossesse de sa compagne du premier au dernier jour, et même un petit peu après. Personnellement, même si celui-ci a connu son heure de gloire dans “Question pour un champion”, je ne connaissais pas l’auteur, et je ne suis pas surpris de lire à son sujet qu’il a la double casquette d’écrivain, et de journaliste-reporter (ce que l’on découvre également en lisant le livre). En effet, quand je dis qu’“In utero” n’est pas un roman, je trouve que par bien des aspects, ce livre ressemble plus à un reportage. Un documentaire sans filtre où l’auteur partage son expérience, ses doutes, ses découvertes, son apprentissage de la paternité, qui débute largement avant l’accouchement. Et si je suis convaincu de la sincérité de ses propos c’est parce que je suis moi-même Père, et en passe de le devenir pour la deuxième fois, c’est aussi la raison pour laquelle je me suis lancé dans cette lecture. C’est en cela que ce livre est touchant. Je lis dans toutes les critiques c’est un livre drôle bourré d’humour. Oui, mais ce n’est pas une comédie, car on ressent vite que finalement cet humour n’est en fait que la réaction de Julien Blanc-Gras pour faire face à son anxiété. Tout ça pour dire que finalement, on se retrouve vraiment dans la tête de ce futur Papa, dans son intimité.
Mais alors on trouve quoi dans ce journal intime ?
Au fil des pages, l’auteur partage donc des anecdotes personnelles ou professionnelles qui ont toujours un rapport avec la paternité. Son métier l’amène à beaucoup voyager, et il découvre, et nous fait découvrir la façon dont est abordée la grossesse, l’éducation et les conditions des enfants dans les différentes destinations et cultures. Ce n’est pas toujours drôle, mais c’est une fois de plus livré sans filtre.
Il partage également ses questionnements, ses doutes, sans toujours apporter des réponses à ces questions que se posent tous les parents ou futurs parents, en toute humilité sans moralisation ou volonté de donner de leçon. Au départ j’avais peur d’une suite de poncifs, je trouvais ça un peu facile puis petit à petit je me suis senti plus proche du récit.
Enfin, il partage également son apprentissage de la paternité, son expérience. Très concrètement le livre n’a aucun repère temporel, si ce n’est les différentes étapes de la grossesse. Les échographies, les différents examens, les rencontres avec les professionnels, les séances de préparation à la grossesse, et finalement le terme de la grossesse et l’arrivée de son fils. Les bonnes rencontres, et les mauvaises expériences.
Pour conclure, c’est une lecture à recommander à toute personne qui hésite à se lancer dans la parentalité, pas pour convaincre que c’est bien de faire des enfants, mais pour savoir à quoi s’attendre. C’est une lecture à recommander à tous les futurs parents pour les accompagner, les rassurer et les renseigner. Et c’est également une lecture à recommander à tous les jeunes parents pour s’y retrouver !
Extrait :
Quant à moi, je suis Batman. Je veux dire par là que je mène une double vie. Je me promène autour du monde, animé par l’idée que tout est possible. Je publie mes reportages dans des magasines, je relate mes périples dans des livres. Je gagne ma vie en la racontant. On m’invite à parler dans des écoles, des émissions de radios ou de télévisions – celles que personne ne regarde. Dans les salons du livre, des étudiantes gloussent à mon approche. Je suis un écrivainvoyageur. On me dit souvent que je n’ai pas le droit de me plaindre.
Il convient de rétablir la vérité. mes livres ne racontent que les parties intéressantes de mon existence. En bon freelance, je passe le plus clair de mon temps chez moi en pyjama devant mon ordinateur, à pondre de la copie pour payer le loyer.
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