Virginie Grimaldi / Tu comprendras quand tu seras plus grande

Quelques infos sur le livre :

Tu comprendras quand tu seras plus grande

  • Auteur : Virginie Grimaldi
  • Serie :
  • Genres : Littérature blanche/Feel good
  • Editeur : Le Livre de Poche
  • Collection : Littérature & Documents
  • Publication: 3/05/2017
  • Edition: poche
  • Pages : 473
  • Prix : 8,10€
  • Rating:   

Résumé :

Quand Julia débarque comme psychologue à la maison de retraite Les Tamaris, elle ne croit plus guère au bonheur. Une fois sur place, elle se souvient aussi qu’elle ne déborde pas d’affection pour les personnes âgées. Dire qu’elle a tout plaqué pour se sauver, dans tous les sens du terme.
Mais au fil des jours, la jeune femme découvre que les pensionnaires ont  des choses à lui apprendre. Son quotidien avec des papys farceurs, des mamies fantaisistes et des collègues au cœur brisé lui réserve des surprises qui pourraient bien l’aider à retrouver le sourire. Sans oublier Raphaël, le petit-fils d’une résidente, qui ne lui est pas indifférent…
Une histoire de résilience, d’amour, d’amitiés, un livre plein d’humour et d’humanité, qui donne envie de savourer les petites joies de l’existence.

 

Avis de TeaCup :

Je tiens à remercier les éditions le livre de poche pour l’envoi de ce SP.

Quand j’ai commencé le livre, j’étais un peu dubitative sur le rythme. Cela commence par un décès, quelque chose de très marquant pour le personnage mais qu’on aborde plus ou moins directement, donc il faut réussir à s’y retrouver.

Le personnage prend ensuite un poste dans une maison de retraite qui va lui permettre d’évoluer, de grandir et de faire son deuil. Il y a un mystère en plus que j’ai mis du temps à repérer (c’est dire si on le propose de loin en loin, petit à petit), au point qu’à la fin j’ai vraiment mis du temps à comprendre à raccrocher les wagons.

Là où j’ai eu le plus de réserves, c’est sur le rythme. Il y a un mélange d’humour, de moments graves, et quelques aspects irréalistes (remplacer une psy à plein temps dans une si petite structure de 20 personnes âgées dans une maison de retraite ça semble quand même pas grand-chose ? ), on parle de maladie d’Alzheimer, etc. forcément il est question de personnes âgées, mais feel good oblige l’auteure aborde ça de loin et cela semble plus de petits oublis mignons, elle évite de faire une évolution trop importante… j’ai trouvé ça un peu facile en fait. On a tous connu des personnes âgées vieillissantes et le côté hyper fun, fantasque, etc de cette maison de retraite est un peu loin de la réalité.

L’aspect le plus marquant et « vrai » pour moi concerne la famille de l’héroïne. Chaque rencontre avec la sœur, la mère, les souvenirs de famille avec une grand-mère et les petits rituels du mercredi… ça parle, on y croit, on le voit. Les non-dits, les gênes familiales et la manière dont chacun se débat avec un deuil, j’ai trouvé ça tellement vrai.

Ceci étant, petit à petit, on se laisse prendre il y a des moments très touchants où j’ai eu les larmes aux yeux (concernant Helmut) on apprend en fin de roman que c’est une histoire vraie, comme la rencontre d’un couple qui est celle des grands-parents de l’auteur. On s’attache au personnage et quelque part si cela met du temps à s’installer, que le fond irréaliste ou trop « gentil » perdure, il y a un vrai truc dans le roman qui nous fait penser à notre enfance, nos proches, nos grands-parents, les histoires du passé… Et l’idée de savourer le moment présent.

Quelques scènes tombent dans le too much (une histoire de perruque et de vieilles dames, de course poursuite la nuit…) mais certains moments sur le deuil d’une des résidentes, sur un joint fumé en commun emporte le roman vers de l’inattendu et ça fonctionne bien.

Un livre nostalgique, doux, vaguement trop « happy face » pour moi mais qui contrebalance avec des passages qui finissent par vous embarquer. Une leçon de famille, de vie, et une envie de sourire. Un livre parfait pour l’été, j’essaierai sûrement un autre roman de l’auteure en espérant y retrouver la même tendresse, le fond humain, etc. avec un tout petit peu plus de réalisme pour sourire tout autant.

 

Extrait :

C’était un samedi soir comme les autres. Il n’avait pas vocation à rester gravé dans ma mémoire, pourtant je me souviens de chaque détail. C’est l’apanage des moments traumatisants, paraît-il. Ils s’incrustent si profondément dans le cerveau et dans la chair qu’on ne cesse de les revivre par la suite, comme un film dont on visionne la même scène à l’infini.

Le ventre de Marc me servait d’oreiller, on regardait un épisode de Game of Thrones, le 9 de la saison 3, on avait mangé des sushis qu’on s’était fait livrer, le ventilateur tournait, on était bien. Si j’avais été un chat, j’aurais ronronné.

Quand la sonnerie du téléphone a retenti, j’ai soupiré. Qui me dérangeait à cette heure ?

Quand j’ai vu « Maman » inscrit sur l’écran, j’ai râlé. Elle le savait, pourtant, que les appels tardifs m’inquiétaient.

J’aurais voulu ne pas répondre. J’aurais voulu que ça n’arrive pas.

C’était il y a six mois, et j’ai toujours les tripes à l’air.

 

Vues : 34

A propos de TeaCup

TeaCup pourrait être mon vrai nom tant je suis accro au thé. Je suis une dévoreuse de livres compulsive, je lis de tout et en grande quantité (plus ou moins quoi !). J’ai pensé à me soigner, mais finalement j'ai atterri sur un blog de chroniques. Je soigne le mal par le mal en somme.

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